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l'ayatollah du rock
14 mars 2017

[Cloud Nothings] quieter today

Date : mardi 14 mars 2017

 

 

 

Le Petit Bain va mettre du temps à se remplir en ce mardi soir, et on craint même le pire à l’heure où les barrières d’accès à la péniche sont retirées, tant on peut se compter presque sur les doigts des deux mains et des deux pieds… Visiblement, les spectateurs auront attendu le dernier moment pour se bouger, car même pendant la première partie on ne ressentira jamais une impression de lieu bondé, ce qui sera pourtant le cas lorsque la tête d’affiche arrivera sur scène.

 

C’est un guitariste seul avec son instrument (ou plutôt ses instruments, vu que les deux premiers titres seront joués avec une guitare acoustique, et les deux derniers avec une électrique) qui est là pour chauffer la salle : Cian Nugent (prononcer « ki-ann », et a priori aucun lien avec l’ignoble Ted américain de même patronyme) est irlandais, et n’hésite pas à faire durer les intros de ses morceaux, avant de chanter d’une voix… comment dire ? Assez passe partout, pour être franc, tout comme sa musique, en fait. On ne va pas tourner autour du pot, cette demi-heure est un assez long moment d’attente, de la fin du set bien sûr, et même la reprise finale laisse circonspect, puisqu’on ne reconnaît ni le titre ni le nom de l’auteur original d’un morceau qui ne dépare pas de l’ensemble. Bref, cela rentre dans le lot des premières parties dont on se serait aisément passé, heureusement que la pinte de Picon prend le temps de se déguster !

 

C’est bien évidemment pour la tête d’affiche qu’on s’est déplacé ce soir, puisque les Cloud Nothings avaient laissé une (voire deux, avec la prestation à Rock en Seine quelques semaines auparavant) excellente impression à la Maro fin 2014, et même sans avoir suivi la progression du groupe on a une confiance assez importante avant le début du set. On constate que le trio de l’époque s’est transformé en quatuor, il y a désormais deux guitaristes, et si le début du set est énergique, dans un genre pop-punk plutôt carré, on ressent une absence de surprise qui déçoit un peu. En effet, si la voix du chanteur-guitariste évoque toujours autant celle d’un Scott McCloud (Girls Against Boys), les musiques semblent presque formatées, calibrées, on ne niera pas qu’elles sont efficaces, mais il manque un peu de cette folie qui nous avait estomaqués, on sent la machine bien rodée, mais on y a sans doute perdu un poil de cette spontanéité qui permet de s’attacher à un groupe. On avouera même qu’à un moment on perd presque le fil du set, ce qui n’est sans doute pas le cas de la majeure partie des spectateurs, au vu des agitations dans la fosse, mais on finit par prendre du recul pour attendre sans douleur mais également sans passion la fin de l’heure (calibrée, là aussi) du set. Et s’il y a un rappel, contrairement à la dernière expérience du groupe en scène, il est tout aussi formaté, deux titres, dix minutes, et on peut tout remballer, les lumières se rallument, et on peut repartir sans trop d’étoiles dans les yeux, car même les moments les plus forts, auditivement parlant, n’auront pas déclenché l’étincelle qui fait passer un statut de « concert pas mal » à « excellent concert ». On s’en retourne donc chez soi avec un peu de désappointement, sans doute est-ce la rançon de la gloire pour un groupe qui s’est faufilé dans un moule dont on se serait bien passé…

 

La suite, ce sera dès jeudi soir, et sans mauvaise surprise possible puisque c’est Charles de Goal qui viendra au Supersonic.

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