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l'ayatollah du rock
29 novembre 2016

[Mell] à quoi les chips ?

Date : mardi 29 novembre 2016

 

 

 

Contrairement à nos craintes, et à la première impression lorsqu’on entre dans le Divan du Monde, il y a un nombre de spectateurs correct lorsque le concert démarre (une bonne demi-heure après l’horaire annoncé), même si l’étage n’est pas accessible et qu’on ne se marche pas trop sur les pieds…

 

Après un exil canadien profitable, Mell revient avec un nouvel album, le double 'Déprime et Collation', et profite de l’occasion pour investir la belle salle parisienne, en nous promettant monts et merveilles, et surtout pas mal d’invité(e)s, histoire d’agrémenter les choses. Lorsqu’elle arrive sur scène, guitare électrique en bandoulière, les spectateurs(trices, surtout, car largement majoritaires dans la salle) lui font une ovation, et elle entame son set, avec un nouveau titre, en utilisant comme aux 3 Baudets il y a quelques mois de plus en plus de boîtes, à rythmes mais aussi à sons divers, et on se dit que c’est reparti comme d’habitude, avec ce mélange de rock et de chanson à textes mélangeant poésie et humour, sans oublier les allusions sexuelles qui parsèment toute l’œuvre de la donzelle. Bien sûr, on est moins dans l’énergie punkoïde qui faisait la force des premiers concerts auxquels on a pu assister il y a belle lurette, mais l’évolution n’est pas désagréable, ni trop brutale, alors on sait à peu près ce qui nous attend… On sait Mell bavarde sur scène, ce soir ne change rien à cette constante, à tel point qu’elle en oublie d’utiliser son capo sur hey, et on voit défiler les titres plutôt récents (les premiers albums auront droit à la portion congrue) sans déplaisir. Premier invité à faire son apparition, Nicolas Jules vient poser sa voix sur tes yeux verts, ce qui est un peu décalé puisqu’on a plutôt pour habitude de n’avoir que la voix de Mell sur ses chansons, et on reste un tantinet dubitatif sur l’apport réel de l’invité. Malheureusement, ce sentiment ne va que se renforcer en moi au fil des minutes, puisque les interventions de Céline Ollivier ou Katel Ktl, en duo sur she said (Mell a opté pour une guitare acoustique), ou en solo (mon enterrement, avec Katel Ktl, ton corps j’ai crié, pour Céline Ollivier) tirent les morceaux vers la chanson, bien loin du rock, et que cela me touche bien peu… Sur ce dernier titre, d’ailleurs, on sent une présence de claviers enregistrés qui ajoutent à mon désarroi, mais cela est bien sûr dû à ma phobie légendaire de ce genre d’instruments. S’ensuivent un instrumental (non reconnu, je ne maîtrise pas encore suffisamment le dernier album) plutôt efficace, puis les désormais classiques what’s your name again et au louvre, où l’on retombe sur des modes qui nous conviennent mieux, bien plus en tout cas que ce second instrumental bien long, qui à mon sens n’apporte pas grand-chose, et sur lequel je me prends à remarquer que je suis plus en train d’attendre la suite que de prendre le plaisir que j’aurais pu espérer. Heureusement, on revient sur de vrais classiques, qui fonctionnent toujours aussi bien, la participation du public y est presque immédiate (il y a au passage quelques piques de la chanteuse, comparant Paris et province – cela aussi fait partie des habitudes), et on enchaîne donc last vegas et chips à la banane pour s’achever sur yeah yeah yeah ouh ouh, c’était le moment de faire usage de ses cordes vocales à foison, et personne ne s’est abstenu de le faire ! Au cinéma calme un peu les choses, avant de voir l’avant-dernière invitée venir pousser des vrais cris sur danse, je ne connaissais Clarika que de nom mais ne m’attendais pas forcément à cela, là on est très loin de mon univers, et Mell peut quitter la scène après 80 minutes mélangeant titres à la formule classique (pour elle) et morceaux bien plus chanson française, ces derniers me déstabilisant régulièrement et me laissant dans l’expectative. Et ce n’est pas le rappel, ce où te caches-tu ? sur lequel Pauline Croze vient également faire un happening, qui modifiera cet état d’esprit : je me suis retrouvé dans un monde qui n’est pas toujours le mien, mais qui n’est pas forcément non plus celui auquel Mell semble appartenir, y compris sur le dernier album, alors après ces 85 minutes on se dit qu’il faudra bien réécouter ce 'Déprime et collation', peut-être aidera-t-il à me faire évoluer, qui sait ? Histoire de finir la soirée, c’est un gâteau d’anniversaire (soufflé par Mell) qui clôt les festivités, et on repart ainsi tourneboulé, car c’est bien la première fois que je sors d’un concert de Mell sans être totalement extatique… Il fallait sans doute que cela arrive, on verra à la prochaine occasion si le chemin qui semble se dessiner est bel et bien sans retour…

 

Set-list :

  1. Snack & blues
  2. Hey
  3. Keskimapri
  4. Oh mon amour
  5. Tes yeux verts
  6. She said
  7. Mon enterrement
  8. Ton corps j’ai crié
  9. 9.       Instrumental
  10. What’s your name again
  11. Au louvre
  12. 12.   Instrumental
  13. Last vegas
  14. Chips à la banane
  15. Yeah yeah yeah ouh ouh
  16. Au cinéma
  17. Danse
  18. Rappel : Où te caches-tu ?

 

La suite, c’est dès ce mercredi soir, avec un changement de style assuré puisque ce sont les punks (plus ou moins) Belges de Contingent qui viennent relever les compteurs.

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