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l'ayatollah du rock
30 octobre 2016

[Conflict] negative junk

Date : dimanche 30 octobre 2016

 

En dépit du peu de publicité faite autour de cette soirée, il y a du monde devant le Gibus en ce dimanche soir, un public où les clous sur les perfectos sont aussi légion que les punks à chien(s) (il n'y a pas antinomie), et en arrivant vers 19h45 il y a déjà du monde dans la salle, surtout à proximité du bar.

 

Car la première partie vient de se terminer, je ne pourrai donc rien dire de personnel concernant la prestation de Barren ?, un groupe anarcho-punk qui a été chargé d'entamer la soirée presque dès l'ouverture des portes.

En revanche, lorsque Breakout arrive sur scène, il y a désormais plus de monde dans la salle qu'à l'extérieur, il faut dire que le quatuor parisien qui joue "punk as fuck" possède déjà sa petite réputation sur la capitale, voire en dehors. Emmené par un chanteur à crête imposante, le groupe, qui remplace presque au pied levé un Icons of Filth qui aura claqué dans les doigts des organisateurs déjà deux fois cette année, est pour le moins carré et efficace dans son anarcho-punk, qui n'invente pas grand-chose mais réussit à faire ce qui lui est demandé, c'est-à-dire créer de l'ambiance dans la fosse, et le fait que le groupe ait droit à un rappel est sans doute le signe que le public apprécie cette prestation, qui dépasse de peu la demi-heure. Vous l'aurez compris, je ne grimpe pas au plafond, mais cela se laisse écouter, sans chercher à quitter les lieux, et c'est déjà ça : on est vraiment venus pour le concert qui va suivre, avec une tête d'affiche plutôt alléchante...

 

Si je n'écoute pas en permanence les vieux albums de Conflict (j'ai dû m'arrêter aux années 1992-1993), je dois avouer prendre toujours autant de plaisir à le faire à l'occasion, et comme je n'ai jamais vu le groupe sur scène, l'attente est importante, accompagnée d'une pointe d'inquiétude : et si j'étais finalement déçu ? Alors, lorsque le groupe arrive sur scène, un gros doute s'empare de moi : le chanteur est d'origine, OK, il semble d'ailleurs pour le moins "fatigué", le batteur n'est pas de toute première jeunesse, mais le guitariste et le bassiste sont à peine tombés du nid, et cela va se ressentir très vite, puisque les sonorités très métalliques de la guitare sont accompagnées d'une rythmique plutôt bourrine, où la multiplication des pains ne sera pas miraculeuse. Les morceaux se suivent sans passion et se ressemblent beaucoup, il est même parfois impossible de les distinguer, et lorsqu'on reconnaît un peu par hasard un custom rock, c'est pour déplorer son interprétation, il faut dire que le chanteur ne possède plus beaucoup de voix, et que ses musiciens font plus dans le côté métal que dans le côté punk de l'anarcho-punk. Mais il y a pire : l'apparition régulière d'une jeune chanteuse blonde tout de cuir vêtue, qui arrive sur scène pour vociférer et faire de grands mouvements, elle est autant énergique qu'énervante, certains se demandent même si on a trouvé une faille spatio-temporelle pour le Hellfest, c'est totalement affligeant, et si cela permet au chanteur de reposer sa voix, c'est bien tout le bénéfice que le groupe peut en retirer. Bref, c'est la consternation, pas forcément pour tous étant donné que les applaudissements sont nourris et que les slams se multiplient, et la seule bonne nouvelle est que cela ne dure pas trop longtemps : une cinquantaine de minutes de set, avec le rappel on frôle l'heure, on n'en demande pas plus, d'ailleurs le public n'insiste pas trop non plus, preuve que l'enthousiasme reste mesuré, même pour ceux qui vous affirmeront que c'était le concert de l'année ! Parfois, il faut voir des concerts moins intéressants pour mieux apprécier les suivants, ce soir on a été gâtés : c'était une véritable purge, qui aura remis les compteurs à zéro pour les concerts de fin d'année...

 

La suite, ce sera dès mardi soir avec Kas Product (entre autres) au Petit Bain, mais au-delà le mois de novembre promet beaucoup (et sans beaucoup d'inquiétude, pour le coup) : Slaves, Swans, Girl Band, Ludwig von 88, Mell, sans compter les Pierre et Bastien et autres concerts impromptus, il va y en avoir pour tous les goûts !

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