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l'ayatollah du rock
7 juin 2019

[This Is My Fest #7] jour 1

Date : vendredi 7 juin 2019

 

La septième édition du This Is My Fest (25 groupes, 25 € !) démarre très tôt au Gibus en ce vendredi, j'ai donc déjà raté deux groupes à l'affiche (Heavy Heart et Low Relief) lorsque je me pointe un peu avant 18h30, pour constater qu'il y a beaucoup de monde, un public jeune, en plus, et si le merch' est sacrément bien achalandé, les organisateurs ont également pensé à la nourriture, avec un stand fabriquant des kebabs vegans (excellents, au passage) qui carbure à fond bien avant mon arrivée et ne désemplira pas - on verra des festivaliers déambuler avec leur kebab, tel un signe de reconnaissance...

 

C'est un quatuor qu'on avait déjà vu l'an passé à la Gare XP qui est sur scène lorsqu'on arrive, et qui va confirmer dans le temps express imparti (30 minutes par groupe) tout le bien qu'on avait pu penser de lui : les Toulousains de Nightwatchers pratiquent un punk à rapprocher par moments de ce que peut produire un Litovsk, dans sa tension et son énergie ayant de fortes accointances avec le post-punk à l'occasion. Le groupe s'appuie sur un chant à trois (le bassiste et les deux guitaristes), et si on n'est pas dans les meilleures conditions pour apprécier les paroles, sachez que le dernier album du groupe, "La paix et le sable", est consacré aux exactions françaises d’État en Indochine, en Algérie et au Cameroun, ceci confirmant qu'on n'est pas ici pour rigoler. J'en regrette d'autant plus d'arriver en cours de route, mais rendez-vous est pris pour la rentrée, en essayant de les faire venir à Konstroy dès qu'on en aura l'opportunité commune. Une sacrée entrée en matière pour la soirée, dans tous les cas !

 

Les changements de plateau sont également millimétrés, un quart d'heure pour chacun, ce qui va permettre de tenir les timings jusqu'au bout de la soirée, et c'est ensuite un autre quatuor qui vient présenter des compositions : Western Settings est un groupe américain de skate-punk, et s'il semble plutôt bien faire le job, je n'y trouve rien de transcendant, ce qui permet de faire la pause pipi-bouffe (oui, je me lave les mains entre les deux) en attendant la suite...

 

C'est un groupe allemand qui enchaîne, et là on revient dans des contrées qui me touchent : le punk de Cold Leather évoque furieusement les Ruts, tout en s'appuyant sur un chant féminin jamais aigu, c'est à la fois curieux et souvent très réussi, dans tous les cas le groupe fait super bien le job pendant 20 petites minutes, et on se laisserait bien tenter par un set plus long à l'occasion !

 

Un peu moins d'enthousiasme en ce qui concerne le punk/hardcore de Bleakness, un trio lyonnais qui nous avait déjà laissés dans l'expectative il y a quelques années à la Maroquinerie : que se passerait-il si on adoucissait un poil le chant, les morceaux du groupe en souffriraient-ils vraiment ? L'ensemble n'est pas désagréable, mais je coince sur cette façon forcée de chanter...

 

On ne s'attend pas à être surpris par la prestation de LANE, le quintet angevin bi-familial et multi-générationnel va nous proposer un condensé de sa prestation d'avril à la Maroquinerie (dont quelques extraits seront diffusés, ainsi que l'interview du groupe, le dimanche 16 juin dans l'émission Konstroy), en démarrant avec stand et terminant sur down the river, et y intercalant entre autres un winnipeg, a free man ou a dead man's soul, sans oublier un dirty liar toujours aussi percutant. Ce soir, contrairement aux deux précédents concerts de la Boule Noire et de la Maro, le son pêche sacrément, de là où l'on est placé (au niveau des ingés son...) : en début de set la voix d'Eric a tendance à disparaître de temps à autres, mais ce souci est réglé assez rapidement. Plus ennuyeux, la guitare de Félix s'entend très bien lorsqu'elle est seule, ou quand elle est en duo avec celle d’Étienne, en revanche dès que la guitare d'Eric est de la partie le son de Félix semble maigrelet, à peine audible, et cela se ressent d'autant plus nettement que cela revient à la normale régulièrement - dès la fin des parties de gratte d'Eric. Bref, cela nous gâche un poil le plaisir, mais cela n'est pas non plus de nature à nous faire quitter les lieux ! C'est juste dommage, car on suppose que pour un programmateur, on imagine qu'à l'affiche on met LANE pour avoir du son...

 

Vous l'aurez compris, ou deviné, c'était bien avant tout pour LANE que je me suis déplacé en ce vendredi soir, alors je ne vais jeter une oreille attentive sur ce que nous propose P.O. Box (la tête d'affiche, qui bénéficie de 45 minutes sur la timetable) que le temps de confirmer que je ne suis pas forcément dans le mood d'écouter du ska-punk à cette heure, même si on imagine qu'après près de vingt ans le groupe nancéen sait y faire, comme je l'avais déjà constaté au Batofar il y a une douzaine d'années... Mais la semaine a été fatigante, il ne faudrait pas prendre le risque de gâcher son week-end en rentrant trop tard dès le vendredi soir, alors on abandonne les lieux avant la fin du set, avec suffisamment de bonnes choses dans la tête pour ne pas regretter d'être venu (mais ça, on le savait d'avance...)

 

La suite, ça devrait être un enchaînement de trois soirées en fin de semaine prochaine : Christian Death au Gibus jeudi, Jessica 93 au Trabendo vendredi, puis le concert de soutien à FPP à l'Ess'Pace samedi, avec Justin(e), the Rabblers et Belmont Witch. Mais il y a aussi ce samedi soir à l'Espace B les Foune Curry, susceptibles de nous sortir du confortable canapé...

 
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