Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
l'ayatollah du rock
9 juillet 2013

[Morcheeba] dover wasn't built in a day

Date : 9 juillet 2013

 

Mardi chaud bouillant, le Trianon affiche complet, les acheteurs/vendeurs à la sauvette se multiplient devant la salle, mais visiblement avec peu de réussite, il n’y a quasiment que des fans inconditionnels ici ce soir…

 

Si je dis “quasiment”, c’est que je suis bien placé pour représenter l’anomalie : je ne connais pour ainsi dire pas Morcheeba, suis incapable de citer un titre ou de siffloter une mélodie, je suis juste placé dans le rôle de l’accompagnateur qui va découvrir (presque) sans a priori un groupe anglais qui a attiré un public très mixte, voire féminin, très propre sur lui, et pas rock’n’roll pour un sou… Autant dire que je suis un peu décontenancé par une faune assez inhabituelle pour moi, les spectateurs se sont précipités sur les balcons et leurs places assises, preuve à mon sens d’un manque de connaissance du plaisir d’être dans la fosse lors de concerts ! Remarquez, certains spectateurs assis se feront tout de même rattraper par la milice, qui veille à ce que pas un seul verre ne soit posé sur les rambardes… ben oui, on obéit tous à des ordres idiots, un jour ou l’autre…

 

Arrivés juste à temps pour ne pas tester la première partie, on attend finalement une vingtaine de minutes (par rapport à l’horaire annoncé) avant que les lumières s’éteignent, et que le groupe daigne monter sur scène. Composition : un batteur (au jeu un poil lourdingue à mon goût), un bassiste, un clavier, un guitariste, un M. Spontex (pour gérer les scratches) et une chanteuse. Étant donné que je ne suis pas spécialiste du tout du genre ni du groupe, je vais sans doute écrire des énormités, mais à vrai dire j’aime bien ça… Globalement, je m’attendais à quelque chose du type Portishead, ma référence quasi-unique en ce qui concerne le trip-hop, et je dois dire que j’ai été pour le moins déconcerté : à un titre reggae de très bon aloi, se sont agglutinés une bonne dose de morceaux bien moins intéressants, qui m’évoquent bien plus un genre de soul/r’n’b pas forcément totalement désagréable, grâce en soit rendue à la voix (plus que correcte) de la chanteuse, mais pour moi plutôt inattendu ! Il paraît que la set-list est composée de titres anciens comme de titres plus récents, voire même d’un inédit, je dois avouer ne pouvoir faire aucune distinction, et surtout être incapable de dire si les titres qui s’étirent un maximum en longueur pour atteindre des sommets de chiantitude datent des premiers ou des derniers albums… Pour être encore plus précis, le son de guitare m’évoque surtout un genre de Toto, vous pouvez imaginer à quel point cela peut me transporter !

 

Le set est tout de même très calibré, avec des demandes incessantes de participation du public (mais qui donc est payé pour chanter ??), des rires sur scène que l’on ressent assez faux, des explications (parfois incompréhensibles) pour présenter les titres à venir, mais la plupart des spectateurs apprécient largement cette prestation, certains ont même retiré leurs chaussures pour être plus à l’aise pour (bavarder bien fort avec leurs amis ?) écouter le groupe, tandis que d’autres installent leur petite fille (déjà bien grande) sur un tabouret pour bien empêcher les personnes placées derrière elle de voir ce qui se passe sur scène… Pour le détail, on notera une reprise d’un morceau d’Arlo Guthrie (coming into los angeles), dans une version pas folk du tout qui a dû être difficile à reconnaître, même pour les initiés… Tout cela dure un peu moins de 70 minutes, le groupe salue, sort de scène, on a droit aux cris du public, et hop le sextet revient sur scène, enfin pas vraiment, puisque le batteur n’est pas là, alors la chanteuse s’installe derrière les fûts et commence à « improviser » un petit solo, ce qui excite tout le monde, avant de s’arrêter pour retomber dans ce qui nous est proposé depuis le début du set… Le rappel est composé de trois titres, dont une scie discoïde qui donne un sens à la veste (puis à l’ensemble pour le rappel) étincelante de la chanteuse, qui pourrait bien avoir été taillée dans une boule à facettes… 22h30 pétantes, c’est la fin, après 1h26 de concert, c’est l’heure de sortir de la salle, visiblement les gens sont contents, tout en estimant que cela aurait pu durer un peu plus. Pour ma part, je me dis simplement que c’est fait, et qu’il est désormais hautement improbable que je me risque à une nouvelle tentative de ce genre dans les années à venir, par exemple il est inenvisageable que je retourne à l’Olympia en novembre pour revoir le groupe : une fois c’est bon, mais il ne faudrait pas abuser des bonnes choses !

 

La suite, c’est pour l’instant à la mi-août, avec le retour de Jello Biafra et ses Guantanamo School of Medicine, mais on devrait pouvoir trouver d’autres (bonnes) choses à se mettre sous la dent et dans l’oreille d’ici là…

Publicité
Publicité
Commentaires
l'ayatollah du rock
Publicité
Archives
Pages
Derniers commentaires
Newsletter
17 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 92 273
Publicité