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l'ayatollah du rock
24 avril 2010

[Big Sexy Noise] dark eyes

Date : 24 avril 2010

 

En ce samedi soir, le Batofar ondule légèrement, même en n'étant pas réellement rempli, mais les spectateurs présents compenseront par leur ferveur leur nombre limité, et le groupe semblera vraiment apprécier l'ambiance régnant sur le bateau...

 

On ne s'attardera pas sur la prestation de Victor Sierra, le duo qui officie en première partie, étant donné que nous n'avons pas accordé beaucoup d'attention à la musique "Electrique / Rock / Indépendant" distillée... Cela ne signifie en rien que les morceaux étaient insupportables, loin de là, mais parler de la prestation de la chanteuse et son acolyte guitariste alors qu'on reste assis à l'autre bout du bateau tiendrait de la malhonnêteté intellectuelle... Promis, on sera plus attentifs la prochaine fois !

En revanche, on n'a pas raté une miette du concert de Big Sexy Noise, le groupe formé autour de Lydia Lunch, avec le saxophoniste historique Terry Edwards et deux autres membres de Gallon Drunk à la batterie et à la guitare... Ceux qui s'attendaient à un spectacle de spoken word (ce soir, ils doivent être rares, chacun sait à quoi il s'expose...) seront déçus, quoique le phrasé de la chanteuse oscille en permanence entre le spoken word et la rafale hip-hop, on en peut pas vraiment parler de chant au sens propre du terme... Ceux qui pensent avoir une version live du CD qui a précédé la tournée se rapprochent de la vérité, puisqu'on aura droit à un certain nombre de titres issus de cet album (au hasard, kill your sons ou your love don't pay my rent...), mais le groupe nous propose de nouveaux titres, à paraître sur un prochain album (sous le même nom ?), voire certains pas encore totalement aboutis, selon les dires de la maîtresse des lieux... Car il ne faut pas s'y tromper, s'il y a un groupe sur scène, c'est Lydia qui mène le jeu, et gare à celui qui empiète sur ses prérogatives, sur scène ou dans le public : quand la dame demande le silence, il n'y a pas le choix, sous peine de se prendre en retour un scud pour les longues années de violences sexistes que Lydia Lunch a vécues et contre lesquelles elle lutte, avec ses mots, depuis bien longtemps déjà... Et ces mots sont à l'unisson de la musique, sombre, violente, parfois douce mais on s'en méfie d'autant plus, avec un saxophoniste qui gère également le clavier, malsain, et la deuxième guitare, acérée, et à certains moments on a le sentiment que le mur sonore proposé est le fait de dix musiciens, et non uniquement des trois présents sur scène... Visuellement, il n'y a pas d'esbroufe, le groupe est presque sobre, concentrant toute son énergie dans la musique, et le public n'a pas une minute de repos tout au long du set ! Quant au charisme (indéniable) de Lydia Lunch, il lui permet de ne pas avoir besoin d'en faire des tonnes pour attirer l'attention, ses mots, même uniquement dans un anglais au débit ravageur, sont suffisamment forts pour captiver tout un(e) chacun(e). Cela explique la déception de tous lorsque la chanteuse se voit désolée de devoir clore la prestation, sous prétexte d'horaire tardif (il n'est que 22h15, après pas loin d'une heure et demie de concert), et c'est sous quelques larsens bienvenus que se termine ce show, toujours aussi impressionnant. Et une fois de plus, nous attendons déjà impatiemment la prochaine venue de la chanteuse, en groupe ou en solo !

 

Lundi, direction la Pena Festayre avec UK Subs et Panik LTDC.

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