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l'ayatollah du rock
23 avril 2010

[the Intelligence] like like like like like like like

Date : 23 avril 2010

 

La Maroquinerie aura mis bien du temps avant de se remplir convenablement, en ce vendredi soir, à croire que les températures bien douces auront quelque peu fait oublier les horaires aux spectateurs...

 

C'est donc avec 20 minutes de retard sur l'horaire prévu, et devant un public très restreint (les choses s'arrangeront au fur et à mesure de l'avancement du set) que The Intelligence arrive sur scène, un quatuor très mixte, puisque la batteuse et la claviériste se partagent la scène avec le guitariste et le chanteur-guitariste-clavier... Un an après, le groupe américain revient en France pour relever les compteurs, et on peut d'ores et déjà dire que la claque reçue l'an passé au Point FMR n'était pas ponctuelle et accidentelle, tant la prestation de ce soir confirme les excellentes dispositions scéniques des Etats-Uniens, que l'on ne retrouve malheureusement que très peu sur CD... Au programme, des morceaux pour la plupart très courts, incisifs, évoquant, alternativement ou non, autant The Fall que Frustration, Buzzcocks ou Help She Can't Swim, sans pour autant qu'on retrouve la moindre once de plagiat dans aucun des titres proposés... Techniquement, les musiciens sont au point, avec une mention spéciale à la batteuse qui joue les métronomes sans jamais trop en faire, mais dont on s'aperçoit très rapidement qu'elle joue le rôle central dans le groupe ! Le chanteur se permet de petites fantaisies sur son clavier, puisqu'il le pratique au choix avec sa guitare, son pied gauche (jambe tendue, à l'horizontale), sa tête, voire ses mains, classiquement... Le "Thrash / Pop" se transforme en un mélange de garage-punk-pop totalement bluffant, et l'énergie sur la scène se retrouve dans la fosse, qui a rapidement trouvé sa voix pour soutenir le groupe... Chose rare, on assiste à un rappel pour un groupe de première partie, et s'il ne dure pas beaucoup plus de 2'30, c'est que le morceau joué est conforme aux critères déjà appliqués jusque là : pas plus de 3 minutes, une fin de titre assez abrupte, et guère de bla-blas... de quoi fournir un set carré, réussi, jouissif, bref une vraie réussite, une fois de plus !

 

Si on peut croire l'annonce faite juste avant le début de la prestation suivante, c'est la première fois que Chain and the Gang joue en France, et il est difficile de savoir si ce manque était un bien ou un mal... On a ici aussi un quatuor, aux musiciens semblant plutôt bons, avec une batteuse très heureuse de jouer, un organiste-guitariste très posé, une bassiste efficace, et un chanteur qu'on aurait du mal à définir : en costume blanc très crooner (seuls ses comparses sont rayés de noir et blanc), il n'arrête pas de bouger, en une pseudo-danse qu'on pourrait croire sous influence de substances diverses, si on ne se rendait très rapidement compte que le set est hyper carré, que les musiciens le suivent sans difficulté, ce qui ne laisse que peu croire à un quelconque danger... Après un premier titre très soul, sur lequel on constate que la bassiste possède un organe vocal très proche d'une Debbie Harry, on a droit à un titre pop-rock gentillet, puis à un jazzy insipide,,bref on est très loin d'un groupe marqué musicalement, l'essentiel semblant résider dans la présence scénique ! Mais je dois dire que je reste rétif à la prestation du bonhomme, qui est bien loin de valoir Lux Interior par exemple (l'avalage de micro rappelle le leader des Cramps), sans aller jusqu'à des comparaisons douloureuses avec du Iggy... Résultat, pendant les morceaux la salle entière semble figée, on entendrait voler les mouches, et les applaudissements nourris ne cessent de m'intriguer... Pas très longtemps, à vrai dire, car je ne résiste guère plus de cinq titres, et je repars sans avoir compris le sens ni l'intérêt que ce genre de groupe peuvent susciter pour le public : un charisme proche du néant, une musique sirupeuse, pas d'interactivité... pas de quoi se relever la nuit !

 

Ce soir, Lydia Lunch et son nouveau projet au Batofar.

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