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l'ayatollah du rock
23 avril 2009

[the Noisettes] don't give up

Date : 23 avril 2009

 

Il y a beaucoup de monde ce soir à la Boule Noire, un public très mixte, assez peu excentrique, assez posé, ce qui nous promet assez peu de pogos (on n'en verra pas !) mais pas mal d'attention, donc peu de bavardages intempestifs du côté du bar, c'est toujours ça de gagné... A noter également l'absence totale de merchandising, ce qui est tout de même très curieux, non ?

 

Un duo arrive tranquillement sur la scène, un batteur et une chanteuse-guitariste, dont on finira par comprendre qu'ils sont (qu'elle est ?) The Rodeo, l'anagramme du prénom (cherchez du côté de Récré A2...) de la chanteuse... En un mot, on est dans un domaine folk, ou "Folk / Indie / Chansons populaires mélodramatiques" si on veut faire confiance à l'appellation officielle, avec une chanteuse à la voix légèrement éraillée plutôt intéressante, un batteur à la voix monocorde, et des chansons en anglais qui ont très vite tendance à se relayer sans se distinguer les unes des autres... Bien sûr, les rythmes évoluent quelque peu, allant jusqu'à inspirer quelques mouvements de popotin chez certains, mais dans l'ensemble il est un peu difficile de réellement se concentrer sur le set, chacun attendant avec impatience la tête d'affiche, ce qui nous donne une première partie de 35 minutes pas totalement désagréable, mais qui ne sort pas le moins du monde de l'ordinaire, et donc risque de ne guère marquer les esprits !

 

Fin 2007, la prestation des Noisettes à la Cigale avait créé l'événement, tant le trio mettait d'énergie dans sa prestation, et il est certain que l'attente est énorme chez les fans ce soir... Entamé dans un genre cabaret par le guitariste et le batteur, rejoints sur scène par la oh combien charismatique chanteuse/bassiste alternative, on constate que le trio (qui se muera au fil des titres en quatuor, avec un bassiste, voire en sextet avec l'apport de deux choristes) a conservé un savoir-faire indéniable, changeant délibérément de style au fur et à mesure, ce qui permettra d'évoquer pour le meilleur, des groupes aussi divers que Blondie, Kid Créole ou encore les Who, voire des inspirations beaucoup plus funky, mais également d'autres choses légèrement plus gênantes... En effet, on pourra constater qu'à chaque fois qu'un titre du nouvel album est joué, il est bien plus mainstream, accessible (voire même soupe !), et d'autant moins intéressant... Le batteur fait ce qu'il peut, réussissant à la perfection la transcription humaine de Animal du Muppet Show, le guitariste, même s'il en fait parfois trop dans les solos, assure ses parties à merveille (on n'en dira pas autant de ses qualités vocales...), et la voix de la chanteuse, entre petits cris stridents et voix rauque, réussit à présenter une palette assez impressionnante... mais on a l'impression que l'inspiration s'est quelque peu perdue en chemin, et si le jeu de scène (accrochage aux barres du plafond, traversée de la foule pour venir chanter debout sur la console lumières...) est très travaillé, on peut se demander s'il ne cache pas l'absence d'inventivité musicale... Après 55 minutes, le groupe sort de scène, revient pour deux morceaux en rappel dont la reprise finale du children of the revolution de T-Rex, et les lumières se rallument donc après à peine plus d'une heure d'un set inégal musicalement, même si techniquement il n'y a rien à en redire... Un concert qui laissera donc une impression mitigée, et qui n'incitera en tout cas pas trop à se pencher avec bienveillance sur le cas du nouvel album !

 

Lundi, RDV au Klub avec un mythe, Kid Congo Powers.

 

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