[Kid Congo and the Pink Monkey Birds] i found a peanut

Date : 27 avril 2009

Pour un lundi soir, le taux de remplissage du Klub est assez élevé, ce qui est rassurant, même si la moyenne d'âge n'est pas très basse, mais il est vrai que certains auraient espéré une salle totalement bondée, ce qui n'eût été que logique après une telle carrière...

Pas de première partie ce soir, puisque Viande Petröle a déclaré forfait pour cause de maladie, ce qui explique que Kid Congo & the Pink Monkey Birds attaquent d'entrée dès 22h, avec un sex beat hérité du Gun Club, dont le Kid fut un membre fondateur, en même temps que Jeffrey Lee Pierce... Car si son nom ne marquera que très peu les plus jeunes, il faut tout de même se souvenir qu'outre la création et la participation au Gun Club, Kid Congo fut recruté par les Cramps et en fit partie l'espace de quatre ans et deux albums, et qu'il fit également partie des Bad Seeds de Nick Cave, l'espace là aussi de deux albums, ce qui dans l'ensemble et si on omet tout le reste, très honorable également (aide à Die Haut, par exemple...), cela vous place le bonhomme dans le panthéon des musiciens indépendants, ce qui ne l'empêche nullement d'être gentil, approchable, pas hautain pour deux sous, et, ce qui est également important, de continuer à créer avec un talent fou ! Car si le public est tout de même venu en majeure partie en souvenir du bon vieux temps, il ne faut pas rejeter les propres compositions du guitariste-chanteur (même s'il s'agit plus de chanter-parler que d'envolées lyriques), dont on nous propose ce soir une bonne partie du dernier album (un excellent instrumental, hitchhiking, et au hasard un superbe rare as the yeti...), qui passe comme une lettre à la poste ! Histoire de ne pas trop décevoir le public, nous avons droit à d'autres titres, issus de son avant-dernier album en titre, et on doit avouer que les versions live redonnent un coup de jus phénoménal aux black bag, the history of french cuisine ou autre la historia de un amor, le tout évoquant furieusement les années Gun Club, avec un je ne sais quoi de nonchalance qui correspond totalement au personnage et ravit les spectateurs ! On ne doit pas oublier le reste du groupe sur scène puisque le batteur (équipé d'un très incongru t-shirt à l'effigie de David Lee Roth !), le bassiste et le guitariste ne sont pas pour rien dans la réussite des reprises de for the love of ivy (Gun Club) ou i'm cramped (Cramps) qui s'intercalent avec bonheur dans les compositions originales... On notera également les petites remarques humoristiques du chanteur en introduction des différents titres, qui ne sont pas moins délirants, et si le set se termine sur un slow presque déplacé, ce n'est qu'une fausse sortie, la vraie est constituée d'une reprise mortelle du goo goo muck des Cramps (ou plus précisément de Ronnie Cool...), ralentie au maximum histoire de pouvoir opérer une sortie à la façon crooner... Un seul regret pour ce concert : cela ne dure qu'1h10, et cela semble bien trop court tant le plaisir aura été grand, avec un très bon son, ce qui n'est pas toujours évident par ici... un vrai héros du punk/rock, qui ne nous aura pas encore déçu pour la 3e fois qu'il s'offrait à nous... vivement le 4e épisode !

Mercredi, direction les 3 Baudets avec Mell et son groupe, qui comporte à la guitare un certain Kid Congo Powers...