[Parabellum] si vis pacem...

Date : 10 novembre 2008

Même si les spectateurs ont pris le temps d'arriver, avec des looks non compatible avec la pensée unique sarko-royaliste, la Pena Festayre s'avèrera bien remplie en ce lundi soir, de quoi croire que les punks arrivent à sortir de chez eux quand ils ne travaillent pas le lendemain...

Ça commence plutôt fort avec les Gastéropodes Killers, un quatuor au son punk-rock assez lourd, dans une tendance que l'on pourrait réduire à du Cadavres lourd s'invitant chez Vice Squad, cette dernière influence tenant autant à la musique qu'au chant de la bassiste... L'autre chanteur, l'un des deux guitaristes, possède une voix bien adaptée aux textes très "ouvriéristes", qui fait ainsi plutôt pencher la balance vers la période "Chaos en France", on a donc droit à une entrée en matière bien rude pour les conduits auditifs, mais qui a le mérite de nous mettre directement dans l'ambiance ! Pour finir, une adaptation du papa de Parabellum, avec des paroles qui rappellent beaucoup l'adaptation de Loly Boam du ex-fan des eighties, comme quoi les inspirations sont assez proches...

On avait déjà vu le duo constituant Les Anges Détraqués, et on ne peut pas dire que cela ait réellement changé : une basse, une guitare, le reste sur laptop, avec des rythmes basiques rappelant furieusement les BN, des chants plutôt criés qu'autre chose, et une volonté "d'être là pour foutre le bordel" qui correspond à la réalité... De fait, ça reste bruyant, bordélique, avec des sons oscillant entre punk et hardcore, et pour tout dire assez rapidement répétitif... Il y a des amateurs, mais pour ma part j'attends la suite avec impatience !

La suite, ce sont les trois Diego Pallavas, qui œuvrent dans le punk-rock, mais plutôt vers la partie rock de la chose... Ce n'est pas la première fois qu'on voit le groupe, et il reste vraiment efficace, ce qui est confirmé par l'importante fanbase qui se déchaîne devant la scène ! L'habituelle reprise du 7h23 des Cadavres ne gâche en rien la fête, et si on peut trouver la voix du chanteur légèrement criarde par instants, l'ensemble reste vraiment efficace, et les Spinaliens nous auront encore démontré en 3/4 d'heure leur efficacité sans chichis et sans prise de tête !

Sans doute par crainte de désaffection prématurée du public en cas de retard, c'est maintenant la tête d'affiche qui arrive sur scène, alors que deux autres groupes sont encore prévus... On ne présente plus les Parabellum, qui depuis plus de 20 ans (avec un intermède de 6 ans au début des 90's) proposent leur rock-punk énergique sur toutes les scènes prêtes à les accueillir... Ce soir, avec un nouveau bassiste, et comme ils n'ont droit qu'à 1 heure, le set est resserré, débutant par père noël pour aboutir sur la reprise du what a wonderful world... Entre les deux ? un peu de (plus ou moins) récent (tant qu'il y aura des watts, centaure mécanique, comme un chien en laisse), et surtout beaucoup de vieux titres, de quoi faire sauter sur place tous les fans qui en profitent bien ! Imaginez : si on vous propose papa, à st-lazare, joyeux noël, la bande à bonnot, saturnin, îlot amsterdam, un medley osmose 99 / la bombe et moa / zig-zag rock / anarchie (en sarkozye), avec un petit svp 08.38 en sus et l'incontournable cayenne pour retourner la salle, vous pouvez comprendre qu'on n'est pas loin de la set-list de rêve, qui fait totalement oublier le son un peu à l'arrache et les envolées de Sven à la gratte... Bref, comme à chaque fois, c'est 100% d'efficacité, et une réussite toujours renouvelée !

Après ce tour de force, il est un peu difficile de se replonger dans un autre genre de musique, et c'est pourtant ce à quoi nous sommes confrontés avec Miss Helium puisque le trio (2 guitares, un chanteur, le reste étant préprogrammé) officie dans un style très trance, très techno-punk, avec des rythmes frénétiques qui agitent bien les têtes, mais quand on commence à avoir un torticolis c'est signe qu'il faut songer à rentrer... Je ne vois donc que 2 morceaux du groupe, sans pouvoir réellement le juger, et je n'assiste donc pas non plus à la prestation de Stygmate, qui est pourtant l'un de mes chouchous sur scène... on les reverra une autre fois !

Jeudi, c'est Acetate Zero à Mains d'Oeuvre.