[The Presidents of the United States of America] kitty
Date : 29 mai 2008
Pas de sauna ce soir au Trabendo, où la salle est assez bien remplie mais bien mieux aérée que les précédents lieux visités cette semaine...
Pendant une demi-heure, l'Anglais Kid Carpet chante seul devant son synthé, sur des bandes très cheap, assez Bontempi-style, en multipliant les interventions en un sabir français-anglais assez rigolo... Étonnamment, l'électro teintée de pseudo-rap évoque assez un Ian Dury, l'énergie dépensée par le Kid sur la scène arpentée de long en large étant sympathique à voir ! Histoire de changer un peu, il empoigne une mini-guitare de sons synthétiques, ce qui permet un bonne tranche de rigolade, ce qui tombe bien car c'est sans doute le sens voulu par le chanteur : du fun, pas de prise de tête, certains y voient même un genre de Didier Super, ce qui à vrai dire n'est pas totalement insolite... Au second degré, ce set est donc plutôt une réussite, ce qui serait loin d'être le cas si le sérieux régnait sur la scène !
La salle est globalement remplie de fans, on s'en rendra compte en remarquant que chacun connaît quasiment toutes les paroles par coeur, et je dois être l'un des seuls à ne pas connaître plus de deux titres de The Presidents of the United States of America, le trio américain jouant avec une basse à deux cordes et une guitare à trois cordes... Le groupe, en semi-sommeil scénique depuis une dizaine d'années, profite de l'occasion pour présenter une bonne partie des titres de son tout nouvel album, en les insérant au milieu de "classiques", en jouant une musique finalement très variée, puisqu'au fil (voire à l'intérieur) des morceaux se côtoient un genre de grunge soft, du rock FM américain, du blues-hard, de la pop, le tout étant finalement très plaisant, d'autant plus que le trio fait tout pour que cela se passe bien, intervenant en français, en anglais, utilisant une interprète d'occasion, pour raconter des petites histoires dans lesquelles les insectes ont une large part... Si l'incontournable lump est joué pendant la première partie du set, c'est la reprise des Buggles video killed the radio stars qui la conclut (et me permet du coup d'avoir épuisé mon total de deux titres connus...), avant que le trio ne revienne pour un rappel de trois titres, commençant par la reprise du ça plane pour moi de l'ineffable Plastic Bertrand et finissant par celle du kick out the jams du MC5, moins pêchue que l'original (car avec moins de musiciens !) mais tout de même largement appréciable ! Et, au bout d'une heure et quart, le set sympathique se termine par une interminable séance de serrage de paluches, ce qui n'est pas si courant chez les groupes américains... Une bonne soirée, un point c'est tout !
Demain, changement de style avec Mell à Pantin.