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l'ayatollah du rock
31 août 2007

[Trash aka L] come back to me

Date : 31 août 2007

 

Un festival au fin fond des Ardennes, il faut du courage pour y aller, ou une sacrée motivation, du genre divinités montpelliéraines de passage à moins de 300 kms... Résultat, une visite à (et de tant qu'à faire !) Charleville-Mézières, qui ne garde que peu de traces de Rimbaud, et est plutôt fleurie et ensoleillée, en tout cas le vendredi... Résultat, du monde, beaucoup de monde pour assister au Festival Cabaret Vert, et comme l'organisation est légèrement déficiente, il faut au minimum une heure (certains en mettront plus de deux !) pour pénétrer sur le site, en ayant déjà raté une partie des concerts... Quand en sus vous êtes invité, vous rajoutez une vingtaine de minutes, passées à courir d'accueil VIP en accueil artistes, tout ça pour obtenir le petit bracelet jaune, sésame bien mérité et épilogue d'une introduction bien trop longue mais totalement cathartique !

 

Au passage, on aura noté l'absence de dernière minute d'Arno, ce qui réduit encore plus le champ d'attractivité des concerts, et son remplacement sur la grande scène par La Blanche, un trio de chanson (rock, pour les grabataires messmériens) chant-guitare-violoncelle dont on n'entendra que le dernier morceau... Le premier groupe qui s'est exprimé sur la petite scène (il y a du trajet de la petite à la grande scène, c'est du sport un festival !) s'appelle Patrick, et on en a entendu du gros son en faisant la queue, sans réussir à voir quelle tête il pouvait bien avoir...

 

De retour vers la petite scène, où déboulent les Reskapés, dont le nom est explicite : du ska, du ska, et des morceaux de rythm'n'blues qui finissent en ska ! Les sept musiciens (claviers, trompette, sax, violon, basse, guitare, batterie) font dans un ska classique, pas très inventif, et qui serait tout à fait honnête s'il n'était truffé de solos divers et avariés qui gâchent la fête ! C'est dommage, mais on se dit que le meilleur est à venir...

 

L'une des attractions du jour est No One Is Innocent (et Sid Vicious, alors ? les traditions se perdent...), dont le métal-hardcore-punk avait attiré une bonne partie de la jeunesse présente sur le site, et qui avec une formule basse-guitare-batterie (augmentée de pas mal de séquences pré-enregistrées, dont certaines parties de guitares... bizarre !) se taille un franc succès, grâce à des textes "engagés" (Chirac, Le Pen, Sarko sont des cibles évidentes) et souvent trop faciles... Dans le genre, on préfère largement les Tagada Jones qui ont une gamme un peu plus élargie ! On notera tout de même deux reprises, celle du down on the street des Stooges et celle du personal jesus de Depeche Mode (ou du moins on le suppose, car elle est méconnaissable...), qui permettent tout juste d'équilibrer ce set...

 

La découverte du jour vient de Strasbourg, et se nomme Toxic Kiss ! A 5 (2 guitaristes chanteurs, un bassiste, un batteur, une chanteuse), le groupe nous propose un set partagé à parts égales entre influences 80's Matchbox B-Line Disaster et rock'n'roll classique oscillant entre Help She Can't Swim et Fleshtones... Bien sûr, la chanteuse en fait beaucoup (trop ?), mais cette petite contrariété n'empêche pas d'apprécier le groupe, dont la reprise finale des Moldy Peaches (new york city is like a graveyard) laisse une sacrément bonne impression, et l'envie de les revoir et d'en savoir un peu plus...

 

Pour couper un peu de la musique, on a droit à une demi-heure de courts-métrages, toujours axés sur la dimension sonore, et qui sont de qualités diverses (le film singapourien vaut le coup, le norvégien également, en revanche l'allemand et le français ne laissent pas de souvenirs impérissables...). On en profite pour échanger ses euros contre des Bayards (façon d'éviter les échanges de monnaie ?) et faire le tour du village, rempli de beatnicks, d'alternos, d'artisans... et pour se sustenter, évidemment !

 

En fait,on n'aurait pas dû anticiper, car on avait pas mal de temps pendant le concert de Matmatah... Comment dire... Ce pourrait être la quintessence du rock français, tel qu'il peut plaire à Nagui et à Drucker : insipide, sans saveur, sans goût, gentil, fourré parfois de morceaux de Breizh, et qui plait à toute la famille ! C'est consternant de platitude, et ces sous-Téléphone reprennent (platement, s'il faut le préciser) le video killed the radio stars des Buggles... Un point "positif" ? La voix du chanteur m'a semblé moins insupportable que d'habitude...

 

Comment se relever d'un tel coup ? En assistant à la prestation des Trash Aka L pardi ! L'électro-rock du duo féminin à trois réveille tous les spectateurs encore présents (même s'ils bougeront trop peu aux yeux du groupe...), avec un set bien rôdé mais ayant évolué (soupirs est méconnaissable, bien plus agressif, et ivresse est muni d'une rythmique légèrement plus funk...), sans pour autant comporter de nouveaux titres (en octobre à Montpellier ?)... Visuellement, on ne peut passer sous silence la disparition des dreads (un choc, mais pas un échec !), et la symbiose évidente qui existe entre Séverine au chant et Laurence au violon, dont le batteur extrêmement désolé de sa prestation a du mal à se rapprocher... Comme souvent le set est réduit (35 minutes, dont un titre en moins...), mais il a donné une bonne claque à pas mal de monde, juste ce qu'il fallait avant le concert 100% reggae des Gladiators...

Le reste ? du champagne, tant qu'à faire, et la promesse d'un prochain concert héraultais d'une heure, si la météo le permet...

 

Prochain RDV mercredi avec The Gossip au Nouveau Casino.

 

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