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l'ayatollah du rock
24 juin 2009

[Charles de Goal] cette fois...

Date : 24 juin 2009

 

Si on voit les choses de manière optimiste, on peut dire que La Java est aussi remplie que lors du dernier concert de Hugh Cornwell, l'ancien chanteur des Stranglers... Si on est lus pragmatique, on constatera que les lieux sonnent légèrement le creux, avec une cinquantaine de spectateurs, ce qui ne fait pas tant que cela dans une salle qui peut en accueillir pas loin de 10 fois plus...

 

Venus de Nancy, les Toxic Kiss ont l'occasion de confirmer l'excellente impression que le quintet avait laissé il y a deux ans au Cabaret Vert, et ils ne vont pas s'en priver ! Gardant la même physionomie (basse-batterie-2 guitares-une chanteuse), ils nous distillent une "Power pop" assez variée, oscillant entre rock'n'roll à la Roadrunners (référence évidente et plus qu'honorable sur une bonne partie des titres) et morceaux plus expérimentaux qui permettent une approche plus post-punk, plus sombre parfois, avec des soupçons crampsiens, ce qui pourrait se traduire par du 80's Matchbox B-line Disaster si on devait résumer par un seul nom... Le groupe est très au point, enchaînant les titres à vitesse grand V tout au long du set de près d'une heure, et si on doit retenir un point plus négatif, c'est que j'ai décidément du mal avec le côté hyper théâtral de la chanteuse, qui pose beaucoup quand elle ne se déhanche pas de manière surprenante et pour le moins décalée, mais comme il semble que je sois le seul à être allergique à ce genre de comportement, et surtout comme sa voix est très bien intégrée au reste de la musique du groupe, ce point n'est sans doute pas si négatif que cela, et en aucun cas rédhibitoire ! Le côté pop du groupe est mis en valeur par les harmonies vocales à deux ou trois, qui si elles sont très éloignées des Bee Gees, permettent tout de même une belle utilisation des différents timbres, ce qui peut contrebalancer les sons parfois bien durs émis par les divers instruments... De l'énergie, des idées, des mélodies, que demander de plus ? Les Toxic Kiss ont indubitablement marqué de gros points ce soir, et seront à l'avenir suivis avec beaucoup d'attention par les spectateurs présents !

 

A-t-on vraiment l'illusion de devoir être étonné par la prestation des Charles de Goal ? On sait tout le bien qu'on peut penser du quatuor, qui nous livre comme d'habitude un set "Alternative / Electrique / Punk" de toute beauté, quoique légèrement court (les 45 minutes de set auraient dû être suivies d'un petit 1/4 d'heure de rappel, qui sera malheureusement escamoté, ce qui nous aura privé d'une reprise de Devo...), et qui prouve une fois de plus qu'au-delà des 40 ans, les musiciens ne sont pas statiques et engoncés dans leurs certitudes, et qu'ils peuvent tout à fait continuer d'évoluer ! Entre les titres anciens qui tuent leur mère (kling-klang ou ambiance répétitive, pour aller très loin), les nouveaux qui tuent leur père (hais toi, décadence, passion/éternité), le groupe s'offre le luxe de présenter pas moins de trois titres inédits, dont deux totalement inconnus, qui démontrent si besoin était qu'il va y avoir de la matière pour le futur nouvel album, et que celui-ci restera dans la lignée du précédent, plein de hargne et d'envie et capable de mettre le feu dans les fosses... Bon, pour ce soir c'est relativement raté, car le public restera tout du long assez poli, n'osant s'aventurer à laisser les corps se déchaîner devant la scène, mais on peut espérer que les prochaines prestations du groupe trouveront des fans plus extravertis, qui lui permettront de ressentir le plaisir que Patrick et ses comparses nous offrent à chacun de leurs concerts !

 

C'est avec une bonne part de frustration que nous avons dû écourter l'écoute de la prestation des Tchiki Boum, dont le "Garage / New Wave" est toujours aussi enthousiasmant, et qui assure une partie fun et énergique même pas gâchée par le boitillement du chanteur-guitariste, et dont je ne me plains même pas du clavier, c'est dire si on peut faire confiance au quintet pour faire tout oublier de ses phobies... Promis, dès qu'on peut on assiste de nouveau à un set complet, et on ne part pas au bout de 3 titres, sous le fallacieux prétexte de baby-sitter à renvoyer à la maison en scooter !

 

On laisse passer le week-end, et on rejoint les Pretenders à l'Elysée... encore des petits jeunes !

 

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