[Oscar Matzerath] le début de la fin
Date : 14 septembre 2006
La péniche El Alamein est un lieu assez étrange : souvent très vide (pas plus de 10 spectateurs encore ce soir), elle est encombrée d'un bric-à-brac pas toujours en rapport avec le milieu aquatique (des tableaux de bateaux et des poissons suspendus au plafond côtoient des masques africains...), qui laisse toujours de quoi s'occuper l'oeil si par hasard on s'y ennuie...
Seul avec sa contrebasse, le dénommé Imbert Imbert n'a pas fait venir de lolitas, et pourtant il a un gros manque affectif, si on croit les paroles de la plupart de ses chansons ! Quand celles-ci sont rythmées, c'est relativement attractif, car ses jeux de mots et rimes à deux balles passent assez bien... En revanche, quand on sombre dans la chanson déprimante, on s'aperçoit que les textes sont bien faibles, et on atteint vite les limites du genre... Bref, il faut qu'il soit un peu plus rock'n'roll pour que ça passe bien !
Quasiment groupe résident des lieux, Oscar Matzerath profite du set pour nous présenter leur nouveau contrebassiste (James de son petit nom) et leurs nouvelles compositions. Si on a du mal à juger de la prestation du premier, on peut sentir son influence sur la musique du groupe, spécialement dans les morceaux anciens, qui ont été réarrangés de belle manière, ce qui donne un set assez dense et plutôt rentre-dedans, avec des reprises (Tom Waits évidemment, Joy Division comme d'habitude) adaptées en français et très réussies... Tom Waits et Nick Cave sont toujours les influences prégnantes, mais il y a une personnalité grandissante du groupe qui promet de très bonnes choses, surtout quand leur set sera vraiment rodé...
Demain commence la fête de l'Huma, avec du graph' et des concerts (Sheeduz, Subways, France Cartigny), avant The Gathering dimanche et les Woodentops lundi et mardi.