[Washington Dead Cats] devil in high heels
Date : 22 décembre 2004
en ce mercredi soir, il n'y avait que trois possibilités : soit vous étiez une princesse sur une péniche sur la Seine, soit vous vous tapiez la star acrademy, soit vous vous offriez un dernier concert en 2004 à la Maroquinerie... en fait, il n'y avait pas à hésiter !
Pour ce "Treat me bad Xmas show", l'assistance était nombreuse, quoique bien tardive... Ce qui explique que les Garage Lopez ne jouent que devant une cinquantaine de pékins... sans que cela altère leur bonne humeur, et leur rock'n'roll un peu vitaminé mais sans surprise est largement réévalué par l'atmosphère créée par le groupe, la prise de tête n'étant pas au programme, et l'auto-dérision suffisant à désamorcer les éventuelles critiques prêtes à naître... Rien de nouveau donc, hormis un batteur nu dès le deuxième titre, mais une première partie de bon aloi pour lancer la soirée !
Comme intermède, les organisateurs avaient choisi de demander à Spaceman de gérer les temps morts et les changements de scène, ce dont le monsieur profite pour rendre "hommage" à Elvis "le king" (dixit, quoique un bon roi est un roi mort, ce qui n'est pas incompatible, mais il ne doit pas rester grand chose de son quintal et demi de beurre de cacahuète...), seul avec sa guitare, sur un ton larmoyant, et en commençant par... blue suede shoes, ce qui laisse pour le moins perplexe : carl Perkins était-il le pseudonyme d'elvis Presley ?? Autant dire que dans l'ensemble, les spectateurs se lasseront assez vite du MC, et que ses private jokes n'arrangeront rien à son histoire... disons que le costume était trop grand pour lui !
Pour expliquer la présence de moult skinheads (des gentils, jusqu'à preuve du contraire...), il suffit de découvrir la deuxième partie : comme leur nom le laisse entendre, les Two Tone Klub jouent du ska, et ils se débrouillent même plutôt bien ! Outre le plaisir de voir les têtes de peaux pratiquer la danse de l'ours, qui leur sied comme une Doc, les musiciens doubistes (doubiens ?) marchent sur les traces des Specials et autres Selecter, et si les reprises de monkey man ou do the dog laissent apparaître de façon flagrante le chemin à parcourir, leurs propres compositions atténuent très nettement la déception liée aux comparaisons, et il ressort des 3/4 d'heure une sorte de bien-être... qui va perdurer et s'amplifier !
Car dès que les Washington Dead Cats entrent en scène, la folie reprend possession de l'endroit ! Si vous n'avez aucune idée de la chose, imaginez Fétide, deux momies, deux zombies, un black tromboniste version New-Orleans, et un chanteur à l'énergie débordante, et vous commencerez à imaginer ce que leur visuel ajouté à leur musique psycho peut engendrer d'envie de danser chez les 7 à 55 ans présents, les 7-12 ans étant d'ailleurs venus en nombre pour relever le gant de l'avenir de la scène rock à Paris... Mathias-Caruso est heureux d'être là, la mère Noël s'est rapidement transformée en diablesse ressemblant fortement à Catwoman (si, si, celle du film aussi !), ça se trémousse à qui mieux mieux dans la fosse, ça pogote parfois, les techniciens font des blagues aux musiciens, et ce dernier concert de la tournée est bien l'aboutissement espéré, et il est quasiment minuit lorsque les lumières se rallument, ce qui prouve qu'un concert peut dépasser 22h30 ailleurs qu'à la Loco à Paris...
Comme c'est l'empiffrage annuel qui débute bientôt, les concerts vont se faire rares dans les semaines à venir, sauf si... sait-on jamais... sinon, ce sera pour la fin janvier, avec, toujours à la Maroquinerie, la venue du gentil didier Super...