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l'ayatollah du rock
3 novembre 2004

[François Hadji-Lazaro] oui, il n'y a que du bonheur

Date : 3 novembre 2004

 

l'important est sans doute d'utiliser la méthode Coué pour s'en persuader...

Après avoir touché au sublime hier soir, comment le passage du Canada à la chanson française allait-il bien pouvoir se dérouler ? Car si François Hadji-Lazaro a longtemps sévi chez les Garçons Bouchers et Pigalle, on peut estimer qu'il s'en est largement éloigné, la preuve en semble être le choix d'un théâtre, le Trianon, pour venir nous présenter son spectacle : théâtre donc places assises, moyenne d'âge de l'assemblée globalement équivalente au Q.I. du nouveau président américain (soyez honnêtes dans votre calcul, vous devriez aboutir à peu de choses près à l'âge du départ en retraite du meilleur d'entre nous droit dans ses bottes...), et quelques post-adolescents sous amphétamines pour tenter d'entrer en résonance avec les mouvements parkinsoniens du vulgum pecus composant l'assistance...

 

Si la Vendée avait envoyé deux émissaires pour l'occasion, Sam se méfiait tandis que Lucie était en pleine phase de découverte !

Le gros François (ce n'est qu'une façon de parler...) n'étant entouré que d'un guitariste et d'un bassiste-claviériste, il s'avérait rapidement que l'ampleur n'allait guère être de mise dans la soirée : la boîte à rythmes et le mélange synthé-orgue avaient tendance à refroidir l'atmosphère déjà frisquette, et les passages de chansons françaises à textes (de bonne qualité, au demeurant) à des morceaux plus anciens et par delà plus pêchus ne suscitaient guère de réactions du public plutôt amorphe et engoncé dans les inconfortables sièges ! Ce déséquilibre n'était que rarement surpassé, et essentiellement lors de passages acoustiques (une Sophie de Nantes très touchante), voire sans sono (la version de no milk today était vraiment réussie)... Dès que le peu souriant bassiste se prenait pour un Charly Oleg inconscient, la chanson en prenait un (très sale) coup, et la multiplicité des instruments pratiqués par FHL, si elle peut surprendre (agréablement) lors de la découverte en concert, tend au gimmick avec l'habitude, et l'aveu du chanteur du manque de cohésion du groupe ne peut que confirmer le ressenti des spectateurs : à hésiter entre pure chanson française et vraie chanson-rock, à limiter le nombre de musiciens, l'âme se perd, et l'intérêt se dilue... Pour résumer,  le plaisir qui existe à l'écoute des CD ne coïncide plus avec le plaisir des concerts passés : comme dit l'autre (pas l'apprenti gynécologue), c'était mieux avant, mais c'est bien dommage...

 

Quelques jours de repos, pour vous comme pour moi, et reprise des hostilités lundi soir avec The (Int.) Noise Conspiracy... ça devrait déboucher les oreilles !

 

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