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l'ayatollah du rock
30 mai 2023

[The Chats/Blowers] getting better

Date : mardi 30 mai 2023

 

C'est mardi soir, direction le Trabendo, où la terrasse est prise d'assaut, où les bars sont pris d'assaut, à croire qu'il fait chaud...

 

La soirée commence avec un quatuor australien originaire de Melbourne : Blowers est composé de deux guitaristes-chanteurs, d'un bassiste muet et d'une batteuse-choriste, et ces quatre gentils personnages vont nous offrir une grosse demi-heure de garage-punk bien crétin, d'une efficacité hors norme et qui attire tous les spectateurs présents et donnera des regrets éternels (ou presque, le groupe rejoue la semaine prochaine à l'International) aux retardataires... Les textes sont globalement crétins, les musiciens s'amusent - et nous amusent - sur scène, en étant parfois très cons : par exemple, le chanteur-guitariste principal crachera sa bière sur une spectatrice du premier rang, et passera pas mal de temps à s'excuser platement, ou encore un des titres sera dédié à l'anniversaire d'un des musiciens des Chats... avec deux mois de retard ! Si le jeu de batterie est assez minimaliste, et si la voix de la batteuse est parfois limite, cela ne dérange en rien la franche réussite que constitue cette prestation, qui place le sérieux dans une dimension parallèle, il n'y a ici aucune prise de tête, c'est fun à l'australienne, totalement jouissif, et si finalement on ne repartira pas de la salle avec un t-shirt du groupe, c'est surtout parce qu'ils ne sont pas très beaux (les t-shirts), car à 20€ j'aurais pu me laisser tenter... Une excellente découverte, donc !

 

Cela continue avec un trio américain venu de Portland : Guantanamo Baywatch joue du surf, ce qui n'est pas forcément une tare, surtout quand à l'occasion cela se teinte un peu de psycho, mais très vite on va se rendre compte que le sérieux est ici de mise, et ce surf sérieux finit par tourner à la démonstration de savoir-faire, allant même jusqu'à nous "offrir" des slows en surf, autant dire que cela frôle le n'importe quoi et surtout l’insupportable. On se rend compte tout de même qu'il y a une chose rigolote sur scène, qui est la voix du chanteur-guitariste, mais finalement ce nasillement est sans doute involontaire, et si on partait avec un a priori plutôt favorable (le nom du groupe peut laisser penser que l'humour est omniprésent), on finit par attendre la fin du set avec impatience, avec également le sentiment que les Américains ont eu droit à beaucoup plus de temps que les Australiens qui les ont précédé (en fait, il n'y a qu'une minute d'écart...), bref on sera content de constater que leurs tarifs sont exorbitants (30€ le t-shirt...), et donc que même si on avait apprécié la prestation on n'aurait pas plus acheté de choses au merch'...

 

On avait vu la tête d'affiche il y a un an à la Maroquinerie, et ce soir on n'est donc pas surpris par ce que vont nous offrir les australiens de The Chats, un trio punk dont le chant est assumé par le bassiste, et qui enfile les titres à la Ramones, puisqu'on aura droit à 27 morceaux en 52 minutes... On retrouve ici toute la crétinerie qu'on a adoré chez Blowers, avec des textes pas forcément très malins (nazi march semble le titre engagé du groupe) posés ou hurlés sur des compositions punk à ascendance hard rock (l'intro de better than you me rappellera Trust) par moments (rassurez-vous, c'est finalement assez rare pour ne pas être dérangeant), qui durent entre 30 secondes et 2'30, et surtout qui sont encore accélérés par rapport aux versions studio. Si pour getting better le morceau est vraiment raccourci (un peu plus d'une minute en live, 3 minutes sur album), la plupart du temps c'est simplement une accélération du tempo, parfois également du débit vocal, et comme les titres sont enchaînés par 3, 4 ou 5, on n'a guère le temps de souffler. On est habitués à la référence à Kiss (la reprise habituelle du rock'n'roll all nite), on est en revanche très agréablement surpris par l'autre reprise du set, celle du johnny won't go to heaven des Killjoys, obscur et éphémère groupe punk anglais de la fin des 70's mais qui contenait des futurs Dexys Midnight Runners ou Girlschool... Là encore, ce qui se passe sur scène suscite des réactions enthousiastes dans la salle, c'est quasiment irrésistible, et au fur et à mesure que les "tubes" arrivent l'atmosphère devient de plus en plus chaude tout en restant amicale et bienveillante. Et au bout du set, sans rappel (on le comprend, vu son intensité les musiciens n'ont certainement plus beaucoup de forces), on ne trouve plus que des visages souriants et radieux dans le Trabendo et sur sa terrasse, cela fait aussi du bien d'aller voir des groupes qui ne se prennent pas la tête et jouent presque uniquement pour le fun. En gros, une version rajeunie des Toy Dolls, et ce n'est pas un mince hommage...

 

Set-list :

  1. nambored
  2. billy backwash’s day
  3. dead on site
  4. 6l gtr
  5. ross river
  6. emperor of the beach
  7. out on the street
  8. the kids need guns
  9. stinker
  10. drunk n disorderly
  11. southport superman
  12. panic attack
  13. casualty
  14. nazi march
  15. johnny won't get to heaven
  16. getting better
  17. heatstroke
  18. temperature
  19. ticket inspector
  20. the price of smokes
  21. struck by lightning
  22. identity theft
  23. paid late
  24. rock and roll all nite
  25. smoko
  26. better than you
  27. pub feed

 

La suite, c'est dès ce jeudi soir, à la Station avec Clamm et Frustration, avant de revenir au Trabendo samedi avec les Chameleons (et une première partie qu'on connait plutôt bien).

 
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