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l'ayatollah du rock
3 novembre 2022

[Humour/Règlement/Ravage Club] mauvaise blague

Date : jeudi 3 novembre 2022

 

On commence le très chargé mois de novembre par une petite soirée à l'International, et en ce jeudi soir ce n'est pas la grande foule, ni vers 20h00 ni malheureusement plus tard, les groupes joueront devant une trentaine de pékins, ça fait quand même peu - il n'y avait même pas l'argument de la pluie pour rester chez soi, puisque le temps est resté sec toute la soirée !

 

C'est un quatuor parisien qui démarre assez rapidement (avant 20h15) : Ravage Club est composé de deux guitaristes, d'une bassiste et d'un batteur, et on ne peut pas dire que la donzelle ménage sa voix (et nos oreilles au passage), tandis que le chanteur principal s'avère régulièrement comme le sosie vocal de Jean-Louis Aubert, ce qui fait donc apparaître ces trois quarts d'heure comme un va-et-vient régulier entre Téléphone et L7, le français et l’anglais se mélangeant eux aussi dans les paroles - on avouera qu'on ne comprendra pas forcément tout, mais c'est inhérent au lieu. Il y aura quand même des histoires avec iggy pop, des trucs de fake generation, et même une reprise en français du cherry bomb des Runaways, plutôt imaginative pour le coup. Bien sûr, les quelques interventions à la Van Halen du second guitariste ne sont pas vraiment pour me plaire, mais en guise de mise en bouche on a connu pire, et il faut avouer également que le groupe ne semble pas se prendre pour un autre, on ne se plaindra donc pas trop, mais c'est vrai que le grand écart sonore risque de surprendre les spectateurs de Deportivo ou des Wampas quand le groupe fera leurs premières parties...

 

On est moins surpris lorsque Règlement entame son set, puisqu'on avait assisté ici-même au premier concert du duo et qu'on l'a revu au Supersonic cet été. On sait déjà qu'il sera plus difficile de comprendre les paroles ce soir qu'en août (surtout quand on découvre le groupe), mais on ne s'attend pas à ce que le set connaisse des soucis techniques presque d'entrée de jeu (l'inaugural pire est passé comme une lettre à la poste), avec le laptop (pour les rythmes) qui fait des siennes (un reboot arrangera les choses), cela permet à quelques spectateurs de venir combler quelques trous dans l'espace guère dense devant la scène, et le duo va donc pouvoir asséner ses titres fétiches (pont, n16, azote) avec un chant principal assumé avec puissance (et de plus en plus impressionnant) par Nico tandis que Pat semble vocalement plus en appoint (mais gère les machines), on est dans l'esprit assez proche de Sleaford Mods, avec une rage évidente qui se traduit dans la plupart des textes (seul touché n'est pas autobiographique, précisera Nico avant de l'entamer). Le groupe ne va pas jouer plus de 35 minutes, il faut donc faire des choix pour la set-list, on va donc retrouver foi et viscères, mais pas piaule par exemple, en revanche on peut se satisfaire d'entendre le nouveau titre noir, qui laisse à penser que le duo va continuer dans la même direction, ce dont je me satisfais largement - en espérant que les prochains concerts seront dans des salles permettant de profiter à plein des textes, bien sûr...

 

La tête d'affiche est un quintet glaswegien nommé Humour, présenté par certains comme la dernière pépite post-punk ou post-hardcore britannique, mais il ne faut que quelques secondes pour comprendre qu'il y a un problème de compréhension et d'appellation : avec des chœurs à quatre (le chanteur, le bassiste, les deux guitaristes) et des sonorités de guitares aussi barrées, selon moi c'est plutôt du côté du psychédélisme qu'il faut chercher, avec tout ce que ce genre peut comporter de bavardages... Si on peut admettre que de temps à autres le phrasé du chanteur peut sembler post-punk, c'est bien tout, cela ne rend même pas les morceaux plus intéressants, et si on veut bien croire que les paroles sont bien écrites, dans une chanson c'est bien aussi (surtout ?) que les musiques suivent, ce qui n'est clairement pas le cas selon moi : oui, les musiciens semblent se faire plaisir, mais de mon côté je trouve ça tout simplement ennuyeux, ce n'est pas en lançant quelques stridences qu'on a le droit d'être comparé à PIL, et qu'on ne me fasse pas le procès d'avoir écourté la soirée : je suis resté une demi-heure, et ne suis parti que lorsque le chanteur a annoncé qu'il restait deux titres à jouer, persuadé que je suis que ceux-ci ne pouvaient à eux seuls contrebalancer une aussi mauvaise impression. Bref, on le savait, mais on en a encore eu la preuve ce soir : il faut se méfier des réputations en provenance de la perfide Albion...

 

La suite, c'est dès ce samedi, avec le retour d'Amyl & the Sniffers (à l'Elysée), avant une semaine prochaine bien dense : normalement, les Soucoupes Violentes mercredi à l'International, puis assurément New Model Army jeudi au Trabendo, avant Frustration vendredi ET samedi à la Maro.

 
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