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l'ayatollah du rock
2 octobre 2021

[The Rabblers/Dye Crap] life

Date : samedi 2 octobre 2021

 

C'est samedi, il pleut, cela explique sans doute pourquoi l'International semble hyper bondé (jusqu'alors la terrasse permettait de limiter la densité de public), il faut dire que c'est l'anniversaire (5e ? 10e ?) de Le Cèpe Records, ce qui a dû attirer encore plus de monde dans ce lieu qui semble toujours plus rempli à chaque visite... Dans ce contexte d'anniversaire, on notera que les projections de fond de scène seront créées en direct via des rétroprojecteurs, une manière sans doute ancienne et psychédélique de faire les choses.

 

On remarque également que le public descend très vite dans la cave lorsque The Rabblers entame son set, preuve que c'est bien pour l'aspect musical des choses que les gens viennent ici, et ils font bien, tant le quatuor parisien s'avère excitant sur scène. Comme ils nous l'avaient expliqué début juillet à Konstroy le groupe a rajouté du punk (pas basique) dans son blues originel, et cela permet de scotcher chacun sur place, tant on apprécie la façon dont ce simple trio guitare-basse-batterie réussit à évoquer tant le Gun Club que bien d'autres influences ô combien nobles. Le passage du studio à la scène n'a rien entamé de l'énergie de run away ou money, et Hakim n'a pas besoin d'en rajouter au chant pour conquérir la foule, y compris de ceux qui découvrent en direct le groupe. On ne s'éternisera pas sur les quelques (mais finalement peu nombreux) problèmes techniques (guitare débranchée ?) ou mini-pains, qui n'entament en rien le mouvement qui emporte tout sur son passage, on notera simplement que même granny, pourtant plus longue, lente et lourde (un early 70's classique) que les autres titres de la set-list, semble unanimement appréciée, preuve que l'opération séduction semble avoir porté ses fruits. Alors peut-être les musiciens auraient-ils espéré un peu plus de mouvement dans la foule, dans tous les cas ces 35 grosses minutes auront été totalement réussies, et même si le groupe persiste à chanter uniquement en anglais, cela ne devrait pas être un frein à l'accroissement de sa fanbase !

 

En parlant de fanbase, il semble bien que les Dye Crap, venus de Rouen (et liés à Kumusta ?), en possèdent une déjà bien importante, car le public semblera connaître toutes les paroles (au moins des refrains) par cœur, et ne cessera de pogoter à la première occasion (et il y en aura...). Le quatuor, composé d'une section rythmique batterie-basse (masqué, le bassiste) et de deux guitares, serait censé faire dans le "skate-punk", mais ce n'est pas vraiment l'impression que cela me donne. En effet, globalement les morceaux ont une structure assez semblable, avec un aspect grunge calme qui explose en street punk sur les refrains, à grands coups de chœurs à trois voix, ce qui pourrait également se traduire par "chant à la Kurt Cobain (cette voix est-elle éraillée naturellement ou bidouillée ?), avec des guitares qui peuvent rappeler les Pixies, avant le refrain à la Angelic Upstarts, histoire de justifier les pogos et slams incessants". L'espace de 35 minutes, c'est donc la folie dans la cave, et si je dois avouer n'être pas enthousiasmé à 100%, cela n'en est pas moins 100% efficace, et rares sont les pisse-froid qui résistent à cette énergie et à cette ambiance qui balaie tout sur son passage. Résultat : après cet ouragan, je préfère ne pas risquer de me gâcher la soirée avec du "rock psyché" (cela atteint souvent les limites de ma bienveillance), et retrouve mes pénates avant les trombes d'eau, ce qui n'est pas non plus une mauvaise idée...

 

La suite, ce sera peut-être jeudi, avec The Choices et les Prouters dans un lieu inconnu rue de la Folie Méricourt, ou au pire samedi avec Dear Deer au Supersonic.

 
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