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l'ayatollah du rock
15 septembre 2021

[Princess Thailand] in this room

Date : mercredi 15 septembre 2021

 

"Le port du masque n'est pas obligatoire mais est conseillé" : en entrant dans le Point FMR en ce mercredi soir, on est tout de suite avertis que la longue période de crise sanitaire n'est pas encore terminée, mais on peut estimer que moins de 10% des nombreux spectateurs (c'est annoncé complet, finalement, même si on a connu des soirs bien plus denses ici-même il y a quelques années) se sentiront obligés de l'arborer avant, pendant ou entre les concerts. En revanche, je ne regrette pas d'avoir fait la queue très tôt pour pénétrer dans la salle, car les contrôles de pass/test/autres prendront suffisamment de temps pour que pas mal de spectateurs ratent le début du premier concert. Remarquez, c'est également très lent au bar, une queue se forme jusqu'au milieu de la salle (pour de la Grolsch tiède, en plus...), à croire que chacun a besoin de retrouver ses repères pour optimiser les choses et les lieux...

 

L'an dernier, j'avais énormément apprécié le premier album des Toulousains de Princess Thailand, chroniqué avec joie et enthousiasme pour Abus Dangereux, et je suis donc impatient d'en voir et entendre la traduction live, qui démarre sur les coups de 20h45. Et presque immédiatement, je comprends qu'au-delà d'une confirmation du talent extrême du quintet (deux guitares/basse/batterie/chant, un clavier étant utilisée parcimonieusement mais utilement), c'est une amplification bonificatrice des morceaux qui nous est présentée, même en tenant compte d'un limiteur sonore qui ne se remarquera pas du côté du public. Le groupe ne fait pourtant pas dans l'esbroufe visuelle, loin de là, c'est juste que chacun est au service de l'autre, et si l’œil se porte un poil plus souvent sur la chanteuse, qui est loin d'en faire trop d'ailleurs, on n'oublie jamais de regarder où sont ses comparses, y compris le préposé à la batterie minimaliste, ce qui au passage ne s'entend pas forcément... La set-list est majoritairement composée de titres de "And we shine", l'album que je maîtrise le mieux, et cela me permet d'apprécier d'autant plus le post-punk proposé, avec ses alternances de rythmes, y compris au sein des morceaux, ses guitares qui évoquent à l'occasion les Banshees de Siouxsie (référence semble-t-il involontaire du groupe), et son chant un peu sous-mixé. L'énergie est là, mais pas uniquement, il y a de la finesse aussi, et si les musiciens ne perdent pas trop de temps à communiquer avec les spectateurs entre les morceaux, c'est assurément pour que l'on ne perde pas la moindre once de concentration, la (bonne) tension ne se relâche jamais pendant les 45 grosses minutes que dure cette démonstration, et même le passage dans la fosse de la chanteuse (et ses maracas) et du bassiste n'est l'objet d'aucune perte du fil du set, ce qui n'est pas toujours gagné. On ne se fâchera pas avec ceux qui entendent plus de la no wave ou de la noise dans tout cela, peu importe les appellations, l'essentiel est que cela nous donne une pêche d'enfer, malgré les ambiances parfois sombres, et le seul regret à l'issue du concert est qu’aucun stand de merch' n'ait été prévu ce soir. En revanche, si on a un jour l'occasion de faire venir nos héros à Konstroy, on n'hésitera pas deux secondes !

 

C'est également via une chronique pour Abus que j'ai découvert le dernier album des belges d'It It Anita, le quartet étant ce soir disposé en carré sur la scène. Très vite, on comprend que les deux guitaristes ne vont guère fredonner dans leurs micros, ça chante fort/hurle un peu, tout cela au diapason d'un son mastoc, bien lourd, et je vais comprendre assez vite que ce qui passe en version studio me fatigue rapidement en version live. Bien sûr, il y a bien un titre assez lent, qui selon moi s'apparente presque à du Thugs, mais pour le reste l'aspect heavy du son dépasse mes capacités d'appréciation. J'essaie pourtant, une bonne demi-heure durant, de rentrer dans la même transe que l'ensemble du public, mais c'est peine perdue, les trois voix (le bassiste s'y met également, assez allègrement) et l'ensemble des instruments (la batterie est moins minimale que chez Princess Thailand, et ça s'entend !) me laissent relativement froid. Donc au lieu de ruminer dans mon coin, au risque de gâcher le plaisir de mes voisins, je quitte tranquillement les lieux à la moitié du set, et si ça ne remet pas en cause ce que je peux penser de "Sauvé" (le nom de l'album en question), je serai sans doute plus hésitant à l'avenir quant à l'éventualité de retourner voir les Liégeois sur scène...

 

La suite, c'est ce samedi, avec Frustration au Parc Floral, en espérant que le temps sera relativement clément et surtout pas trop humide...

 
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