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l'ayatollah du rock
9 juillet 2021

[Garage MU Festival] vendredi

Date : vendredi 9 juillet 2021

 

En ce vendredi soir, je note que cela fait presque deux ans que je n'ai pas mis les pieds à la Station-Gare des Mines, et si le temps à mettre pour rejoindre la porte d'Aubervilliers n'a pas changé (avec les travaux sur le RER A, c'est même pire...), on constate dès notre arrivée qu'il y a eu du changement depuis ma dernière visite : un décalage de quelques mètres (on a traversé la rue, grossièrement), ce qui permet d'avoir plus d'espace et surtout deux scène,s ce qui va permettre tout au long de ce Garage MU Festival de passer de l'une à l'autre sans trouver le temps trop long entre les concerts...

 

Un peu après l'heure de l'apéro, ce n'est pas encore la grande foule, mais ce n'est pas cela qui va empêcher Mary Bell d'entamer son set (il y a des contraintes horaires, quand même). Le quatuor, qui vient de sortir son nouvel album "Bellatrix Boadicea" (avec un petit passage chez Konstroy pour l'occasion), a changé de batteuse depuis ses dernières prestations live (il y a plus d'un an...), et on sent un peu de tension en début de set, qui se traduit par quelques pains non rédhibitoires, et qui disparaîtront au fil des minutes. Si, aux débuts du groupe, je restais un peu sur ma faim, l'aspect grunge étant trop prégnant pour moi, et le chant étant régulièrement trop hurlé, ce soir le concert (assez court, un peu plus d'une demi-heure) confirme l'excellente impression laissée par le dernier album, avec un son de guitare plus punk que ce qu'on pouvait connaître, et un chant parfois plus posé, mais qui parfois évoque Kathleen Hannah (version Bikini Kill), et à d'autres moments X-Mal Deutschland, lorsqu'il y a beaucoup de réverb dans la voix. Qu'on s'entende bien, je ne vais pas laisser croire que tout est parfait, il y a par exemple quelques titres qui perdent ce soir la pêche qu'ils ont en version studio, mais on note qu'il y a trois ou quatre morceaux clairement irrésistibles, avec de temps à autres des structures déconcertantes (et très réussies) qui peuvent laisser penser qu'un temps à été retiré d'un morceau, ce qui ajoute du sel à l'ensemble. Et comme ces musiciennes (et ce musicien) ne trainent pas, les voilà qui nous présentent deux tout nouveaux titres, preuve qu'on n'a pas fini d'entendre parler du groupe. Bref, comme intro à la soirée, on n'aura pas été déçus, même en dépit d'un horaire inhabituel qui n'aura pas laissé le temps de s'alcooliser avant le set : objectif largement atteint pour les Mary Bell !

 

Le temps de retourner vers la deuxième scène (la scène "Perron", alors qu'on était précédemment devant la scène "Containers"), et c'est un quatuor féminin espagnol qui a démarré : Melenas ne fait pas dans le punk, loin de là, c'est un mélange de "pop/fuzz/reverbcore" (ça vous parle ?) qui nous est proposé, et je dois avouer que si c'est plutôt bien fait, et que cela m'évoque par exemple le trio américain Palberta, il manque un petit quelque chose pour réussir à m'emmener dans cet univers plutôt policé. Est-ce la présence d'un clavier (pourtant pas forcément mis en avant), de fait les titres s'enchaînent sans que j'accroche vraiment (mais sans chercher non plus à échapper à la musique offerte), et lorsque la chanteuse échange sa guitare contre un deuxième clavier (on en voit réellement plus que deux sur scène), c'est de manière surprenante Nico qui me vient à l'esprit, dans une idée de chant pseudo-gothique qui ne m'a jamais transporté. Mais le plus étonnant, c'est la reprise/adaptation de la scie Eisbär (Grauzone), qui perd pour le coup son aspect cold et permet d'y entendre des thèmes très actuels. Cela rattrape un peu le coup, mais pas suffisamment pour que j'aie envie d'y retourner lorsque les Pamplonaises reviendront dans nos contrées...

 

À l'écoute rapide du bandcamp de Unschooling, je m'étais dit que le post-punk du quatuor masculin franco-canadien (Rouen/Québec) pouvait s'avérer excitant, et ce ne sont pas les premières minutes du set qui vont remettre en cause cet a priori très positif. Cependant, il ne me faut pas longtemps pour être un peu dérangé par le fait de voir les morceaux régulièrement un poil trop long, et dont la partie excitante est à chaque fois gâchée (pour moi, car les spectateurs aux alentours semblent apprécier) par un aspect très technique, qui finit par me perdre. Ce coup-ci, je pense très fort aux Honeymoon Killers, qui eux aussi multipliaient les fausses ou multiples pistes, mais là où j'accrochais bien aux facéties des Belges, pour le coup j'estime que ce soir le quota de notes est dépassé sur chaque titre, ce qui m'empêche de conserver un enthousiasme auquel j'étais prêt à me laisser aller. On notera tout de même que c'est l'impressionnant batteur qui gère toutes les petits ornements synthétiques, le trio basse-2 guitares se concentrant sur l'aspect "progressif" (zut, je l'ai dit !) des morceaux.

 

Retour du côté du Perron, avec un trio mixte composé d'un guitariste, d'une bassiste qui chante et d'un violoniste qui plus tard chantera et jouera de la guitare. Lewsberg vient de Rotterdam, et me rappelle immédiatement le Velvet Underground, ce qui à mon sens n'est pas une qualité. Lorsqu'en plus je constate que lorsque le violoniste se met à chanter c'est avec la voix et le phrasé de Lou Reed, c'en est trop, il ne s'agit pas de trop gâcher la soirée, alors je quitte les lieux en catimini, ne laissant pas non plus sa chance au dernier groupe (probablement néerlandais) de la soirée, mais comme il ne m'avait pas vraiment attiré en survolant son bandcamp...

 

Même motif, même punition : ce samedi, on y retourne, avec Delacave à l'affiche, en espérant éviter la pluie.

 
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