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l'ayatollah du rock
25 février 2022

[Mary Bell] minimoi

Date : vendredi 25 février 2022

 

C'est vendredi soir, il y a du monde à l'International, et si la salle de concert en sous-sol est loin d'être pleine à l'heure où débutent les concerts, ce simili-vide ne durera pas...

 

Car en fait ce sont bien les quatre Mary Bell qui, chauds comme la braise, décident de démarrer leur set à l'heure (20h00 pétantes, donc), public ou pas public, et cela incitera les spectateurs à se dépêcher de descendre puisque dix minutes plus tard la salle sera bien remplie... Cela faisait six mois que je n'avais pas vu le groupe sur scène, et si personne ne s'étonne plus d'entendre ce mélange de punk et grunge à la sauce riot grrl, je dois avouer être aujourd'hui bluffé par la présence scénique (et vocale) d'Alice, la chanteuse du groupe, qui permet à ses trois acolytes de ne pas devoir gérer en plus de la musique l'interaction avec le public, et comme on me murmure à l'oreillette que dans des vraies conditions de concert (salle plus grande, horaire plus tardif, taux d'alcool plus élevé) Alice est 5 fois plus impressionnante, j'attends la prochaine occasion avec impatience !Bien entendu, on n'ira pas jusqu'à dire que tout est parfait, ce serait mentir que de ne pas évoquer les quelques faux départs (sans conséquences) ou la basse parfois un poil trop saturée, et je dois avouer être un peu réticent face aux morceaux sur lesquels la voix est très réverbérée, mais tout cela ne gâche pas l'ensemble, extrêmement efficace tout en restant totalement humain, avec des petites blagues au passage entre les musiciens (chorégraphie improbable entre le bassiste Tristan et la guitariste-choriste Victoria, question de la connaissance du sens du consentement posée à Tristan), et je dois avouer n'avoir pas noté de pain particulièrement flagrant, Marie (batterie) s'avérant sobre et propre dans son jeu tandis que Tristan et Victoria s'appliquent avec réussite sur leurs manches. Au bout de cette petite quarantaine de minutes, le groupe peut avoir le sentiment du devoir accompli, et profiter à plein du reste de la soirée...

 

Le temps de changer en profondeur la configuration de la scène, et c'est un autre quatuor qui entame son set : Secret Girls est rouennais, entièrement masculin, et visuellement estomaque puisque derrière le guitariste-chanteur et le bassiste sont installés deux batteries, autant dire qu'on attend du gros son et des rythmiques enthousiasmantes... Malheureusement, on déchante très vite, puisque quand on ferme les yeux on n'imagine pas qu'il y a deux batteurs, leurs parties sont quasiment superposées, et seuls quelques tabassages de tôle rendent le doublage des rôles plus ou moins intéressant. Pour le reste, le chanteur s'appuie sur pas mal de réverb' aussi, et si le groupe revendique un aspect krautrock, je dois avouer que cela passe à travers les oreilles sans forcément y laisser beaucoup de traces. Certaines fins de morceaux sont abruptes, voire improbables, et comme je ne m'enthousiasme guère je finis par remonter au niveau du bar avant la fin du set, qui semble contenir quelques titres un poil plus énervés, mais même pas suffisamment pour m'inciter à redescendre dans la salle de concert. Une quarantaine de minutes qui me passe globalement au-dessus, mais qui aura quand même contenté la majeure partie du public, et c'est bien l'essentiel.

 

On termine avec un quintet londonien au nom improbable (Beige Banquet), composé de deux guitaristes (dont le chanteur principal), d'un batteur, d'un percussionniste-bidouilleur et d'un bassiste, ce dernier (beau gosse, torse poil) placé en front de scène passant son temps à jouer des yeux pour... quoi, au passage ? Peut-être éviter que les regards se portent sur les autres membres du groupe, peut-être ? C'est le choix des Brittons, et cela ne serait pas dérangeant si cela ne s'avérait selon moi le seul intérêt (ou chose notable) d'une prestation qui me donne l'impression de voir les Talking Heads qui reviendraient (l'horreur !) pour se glisser dans l'interminable litanie des nouveaux groupes anglais de chaque semaine, avec toujours les mêmes sonorités, certains titres totalement vides d'intérêt (pour les autres, ce n'est guère mieux), un chant à la limite du supportable, et surtout pour moi une excitation proche du néant : là encore, je semble être en opposition avec la grande majorité des spectateurs, et je choisis donc d'abréger cette perte de temps en quittant prématurément les lieux, l'acharnement (peu thérapeutique pour le coup) n'étant pas ma tasse de thé.

 

La suite, c'est dès ce samedi soir, avec un voyage jusqu'à Pont-Sainte-Maxence pour y voir les Wampas.

 
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