[the K] the future is bright

Date : samedi 12 septembre 2020

Normalement, l'agenda des concerts devrait être bourré jusqu'à la gueule en ce mois de septembre, mais vu la situation actuelle, rares sont les lieux qui permettent de prendre un peu de son dans les oreilles. C'est donc le Supersonic qui assure le coup sur Paris, en prolongeant sa récupération de la terrasse du Trabendo tout le mois de septembre - ça tombe bien, il continue à faire beau, et même chaud, comme en ce samedi soir...

Sur les coups de 20h, il n'y a pas encore grand monde sur place, mais les spectateurs finissent par affluer avant 20h30, et lorsque les concerts démarrent, la densité est très honnête - sans toutefois angoisser les plus craintifs qui, de toute manière restent cloitrés chez eux pour éviter tout risque. Le public est très mixte, jeune bien sûr, et globalement attentifs aux "gestes barrières" - faire perdurer cette offre de concerts en plein air est à ce prix !

Venus de Belgique, et de Liège plus précisément, les trois membres de the K entament leur set peu après 20h30, le bassiste et le batteur laissant le chanteur (barbu, chevelu, en calbut", histoire de lier la prestation avec la pochette du dernier album en date "Amputate Corporate Art") assurer l'animation, en termes de présence scénique (il y aura des passages en hauteur, et un passage dans la foule avec prêt de sa guitare vers la fin du set) et d'échanges avec le public. La prestation démarre avec un son un peu lourd, un genre de doom-punk un poil répétitif mais plutôt excitant, et les spectateurs venus souvent par hasard semblent largement apprécier la prestation. Par la suite, le noise-punk du groupe peut parfois avoir un léger goût de heavy-rock (non, il n'y a pas de solos, rassurez-vous !), mais va également flirter avec certaines influences de type Ministry ou Lard avant de conclure le set avec une longue séquence bien plus orientée noise. Le groupe explique qu'il s'agit de son premier concert "en vrai" depuis 6 mois, que c'est donc le premier depuis la sortie de son nouvel album, et les parallèles avec la situation en Belgique seront légion, se soldant par une photo du public prévue pour être envoyée à la première ministre belge... Au bout de cette heure bien remplie, on peut fa    ire le constat que si l'album est relativement varié au niveau de ses atmosphères, sa déclinaison live est bien plus directe, d'une redoutable efficacité, et qu'on comprend qu'une bonne partie du public soit KO debout à sa conclusion. Bref, on ne regrette pas le moins du monde de s'être déplacé - les musiciens non plus, heureux qu'ils sont d'avoir pu jouer et discuter avec les spectateurs...

Après une petite demi-heure de pause, c'est le duo bordelais Équipe de Foot qui démarre son set, et très vite je m'aperçois que je coince vis-à-vis du duo de voix entre le guitariste et le batteur, ça ne s'explique pas trop, ça se ressent, et donc il m'est difficile de me passionner par ce qui se passe sur scène. Pourtant, je ne peux pas dire que j'ai quoi que ce soit contre les duos (si je n'aime pas Royal Blood, j'adore Slaves, the Courettes ou Blood Red Shoes), et il y a bien évidemment des passages bien excitants, mais globalement le son est un poil trop lourd pour moi, et quand par hasard ("une chanson d'amour") cela se ralentit, c'est bien pire, pour le coup je m'emmerde profondément, bref je reste une vingtaine de minutes pour laisser sa chance au duo mais finit par quitter les lieux avant la fin, la version internet me semblait plus appréciable que sa traduction concert, mais comme me disait mon voisin : "le premier groupe a mis la barre trop haut. Si tu revois Équipe de Foot en première partie, peut-être seras-tu plus réceptif une prochaine fois"...

La suite, dans un avenir proche, sera sans doute au même endroit, puisque We Hate You Please Die sera là dès jeudi (il y aura également Pogo Car Crash Control mercredi, mais là cela risque d'être vraiment blindé !).