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l'ayatollah du rock
17 septembre 2020

[We Hate You Please Die] en bonne compagnie

Date : jeudi 17 septembre 2020

 

C'est une nouvelle fois du côté du Trabendo que l'on se transporte en ce jeudi soir, le Supersonic y ayant posé ses valises sur la terrasse, et ce soir on remarque une densité plus importante que la semaine passée, un peu plus de têtes (masquées) que l'on reconnaît plus ou moins bien, et ce soir c'est burger veggie pour les plus affamés, le reste des spectateurs se contentant de siroter leurs bières...

 

C'est un trio lillois qui démarre les hostilités, en configuration batterie-basse-clavier : Tapeworms se revendique "indie pop", en fouinant du côté de la pop tout comme dans l'indie rock, avec une touche électronique au passage, et si ce premier morceau m'évoque (incompréhensiblement ? Sans doute le chant y est-il pour beaucoup) Oasis, les morceaux qui suivent, qui verront le chanteur principal empoigner une guitare, ne feront qu'effacer leurs traces, titre après titre, et ce foisonnement d'influences ou d'idées ne m'aide pas à m'enthousiasmer outre mesure. Pourtant, cette variété de styles peut plaire, mais quand on enchaîne un morceau qui m'évoque les Pixies (après Oasis, je suis gâté...) avec une popperie extrêmement lente, cela ne va pas dans le sens de l'amélioration. Et si la voix de la bassiste a de fausses accointances avec celle d'Alison Shaw (Cranes), cela ne me suffit pas pour entrer dans cet univers. Bref, une première partie qui ne me convainc pas, mais ce n'est pas grave, l'important c'est de se retrouver pour écouter de la musique, et surtout c'est la suite qui nous a attirés ici...

 

Car on sait bien à quel point les prestations live de We Hate You Please Die peuvent être excitantes, nerveuses et euphorisantes, et cette 4ème expérience en un peu plus d'un an ne va pas déroger à la règle. Le fait que le son craque un petit peu dans les enceintes ne dérange finalement pas grand monde, et le quatuor mixte s'appuie sur son premier album "Kids are lo-fi" et ses titres qui remuent la foule (got the manchu, structure), dont les "encore plus tubesques" melancholic rain ou rita baston, gage de voir le public bouger d'entrée de jeu et ne pas s'arrêter avant la fin du set. On verra même un pogo un poil intermittent se mettre en place, quelques slams, et surtout on constatera que les spectateurs connaissent les morceaux, paroles y compris, et on se dit qu'on a effectivement bien fait d'arriver suffisamment tôt. Le groupe joue également des titres plus récents, un coca collapse apparaissant sur le EP "Waiting room" mais aussi du totalement inédit, et cela rassure ceux qui par hasard auraient craint un assagissement des Normands : pas question de se calmer, et si les morceaux évoluent lentement au fil des mois, on sent que le groupe profite à plein de ce premier concert depuis le confinement, on voit ainsi Raphaël (chant, guitare occasionnelle) ne pas hésiter à aller dans la fosse, parfois sur des épaules amies, tandis que ses trois comparses restent sagement sur scène et maintiennent une structure musicale sacrément carrée. Les meilleures choses ayant une fin, Raphaël annonce que "c'est le dernier morceau... Certains annoncent un dernier morceau avant de continuer, mais nous c'est vraiment le dernier morceau !", et c'est we hate you please die qui démarre, histoire de terminer en beauté ces 55 minutes qui auront mis tout le monde d'accord. Et comme les bonnes nouvelles sont rares en ce moment, sachez que le groupe revient le 1er octobre à la Seine Musicale, ce sera donc l'occasion pour moi d'expérimenter un nouveau lieu de concert (en intérieur, en plus, on craint les places assises...).

 

La suite, ce sera sans doute un petit tour à Montreuil ce dimanche, avec un festival punk en plein air - si le temps le permet, bien sûr. Vu les horaires prévus (16h-20h), on risque de n’assister qu'à la première partie (Nothing to Tell ou Abdullah Sheraton) et de manque les Marteaux Pikettes et Louis Lingg and the Bombs. Et la suite du programme de concerts est totalement aléatoire, vu que les concerts dans les salles n'ont pas vraiment repris, et que es groupes étrangers ont déjà quasiment tous repoussé à 2021 leur hypothétique venue par chez nous...

 

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