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l'ayatollah du rock
12 novembre 2019

[Blood Red Shoes] don't ask

Date : mardi 12 novembre 2019

 

C'est mardi, on a fini d'enterrer les poilus, on se dirige donc vers la Maroquinerie, qui affiche complet depuis un certain temps, ce qui n'empêche pas des fans venus de loin de quémander des places aux abords de la salle juste avant le concert - la plupart trouveront un billet en dernière minute, preuve que certains ont une sacrée dose de chance !

 

Les horaires sont respectés à la perfection, alors avec les soucis de la RATP on rate la moitié de la prestation de Queen Kwong, mais cela aurait pu être pire : j'aurais bien pu n'assister à rien du tout, la prestation du groupe ne durant qu'une demi-heure... Et cela aurait été bien dommage, de ne pas découvrir cette chanteuse entourée d'un groupe mixte, et qui pour une fois réussit à valider toutes les cases citées ici ou là, question références. Stooges, Nirvana, Swans ou stoner sont de la partie, c'est bien évidemment énergique et bruyant, excitant et surprenant, car si en entrant dans la salle on a l'impression fugace d'entendre du Blood Red Shoes, le titre qui suit évoquerait plutôt Queen Adreena, et ce n'est pas parce que le nom est à moitié commun que l'on pense au feu-groupe de Katie Jane Garside, en effet la voix peut également prendre des intonations un peu étranges, et on doit avouer qu'on regrette un brin de n'avoir pu assister à toute la prestation : la prochaine fois, on anticipera les problèmes et on arrivera à l'heure !

 

Pour être franc, c'est surtout pour la tête d'affiche qu'on s'est déplacé ce soir, car si le dernier album des Blood Red Shoes amorce un chemin que je n'ai pas forcément envie de suivre, le concert de février dernier au Point FMR ne m'a pas vacciné contre le duo ! Ce soir, le duo guitare-batterie est d'ailleurs accompagné d'une bassiste et d'un percussionniste/clavier, au moins sur les premiers titres (nouveaux, donc), qui confirment mon manque d'appétence pour cette option en quatuor du groupe, qui y perd à mon sens son côté un poil minimal tout en étant sacrément remuant... Les titres du "get tragic", un peu remplis de sonorités électroniques sans beaucoup d'intérêt, forgent plutôt une allure "classique" au groupe, dont le son se met à ressembler à beaucoup de quatuors actuels, et on attend avec impatience le retour aux bases. Cela survient dès le quatrième titre, un light it up qui remet les choses à plat, le duo est la formation adaptée à ce titre, et également à tous ceux qui vont suivre, au moins jusqu'à this is not for you (présenté comme "ce morceau n'est pas pour vous", en français dans le texte, par Steven le batteur), et on sent que la tension est montée d'un cran, de don't ask à red river, de cold à je me perds, oui, là le titre est en français (pas les paroles, en fait). Ce duo guitare-batterie, voix féminine-voix masculine, dans un mode rock bien énervé, fonctionne à plein, il faut dire qu'au bout de quinze ans le savoir-faire est évidemment là, et si certains titres anciens ont subi un petit lifting, c'est pour la bonne cause, et aussi parce qu'on imagine que le groupe peut se lasser de jouer les mêmes versions année après année. On est donc dans le proche du sublime, lorsque le groupe revient à son dernier album, avec les deux comparses (basse et clavier/percus électroniques) à l'appui, on ne les voit d'ailleurs que difficilement, cachés qu'ils sont derrière les lumières vertes un peu inhabituelles qui tapissent le fond de scène. Titres récents, donc retour de l'électronique et du quatuor bien moins excitant, et on doit avouer qu'on a même parfois l'impression que des morceaux du groupe (en duo) sont dans des versions remix électro - vous imaginez donc bien que par instants, mon esprit s'égare ailleurs que dans la salle... Au bout de 70 minutes, le groupe quitte la scène, mais les lumières ne sont pas rallumées, le public a donc beau jeu de crier chanter et siffler à gogo, on sait pertinemment que le groupe va revenir, et pour le coup c'est en version quatuor que le rappel va s'effectuer, sans que cela ne nuise particulièrement aux titres anciens qui vont débouler, d'abord avec un i wish i was someone better qui fait du bien à entendre, et enfin avec un colours fade étiré jusqu'à l'envi, Steven en profite pour aller slammer un peu sur la fosse, et si Laura-Mary avoue ne pas avoir amélioré son français, on constate une fois de plus que le bavard Steven aime parler français, globalement on se doute que le duo aime bien jouer parmi nous, même si une fois de plus la set-list qui aboutit à un set de presque 90 minutes aura été amputée d'un ou deux titres par rapport aux dates précédentes de la tournée. Si ça, ce n'est pas une spécificité française, voire parisienne... Comme en février, on ressort de là globalement content, voire très content, mais avec tout de même un arrière-goût un peu amer, tant on craint l'évolution à venir du groupe, et cette volonté de rentrer un poil dans un moule que l'on n'aurait pas choisi pour lui...

 

Set-list :

  1. elijah
  2. god complex
  3. mexican dress
  4. light it up
  5. don't ask
  6. the perfect mess
  7. cold
  8. lost kids
  9. red river
  10. je me perds
  11. an animal
  12. this is not for you
  13. vertigo
  14. when we wake
  15. eye to eye
  16. howl
  17. bangsar
  18. Rappel : i wish i was someone better
  19. colours fade

 

La suite, c'est au même endroit, ce jeudi soir, avec les Irlandais de Girl Band.

 
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