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l'ayatollah du rock
21 décembre 2018

[Plomb] seventy seven

Date : vendredi 21 décembre 2018

 

On pourrait craindre de trouver un Cirque Électrique déserté, en ce vendredi soir de départ en congés de fin d'année, mais on se rend compte que le Nouveau Tigre (le bar-restaurant) est loin d'être vide, et si l'Anti-Club, où se dérouleront les concerts, sonne le creux au moment où la soirée démarre, cela va rapidement s'améliorer, et si on ne se marchera pas dessus, la densité de spectateurs sera pour le moins honorable...

 

Pour commencer, c'est un quintet que l'on connaît bien qui s'y colle : on a déjà vu Plomb plus d'une demi-douzaine de fois sur scène, et si on a une petite appréhension due à la qualité acoustique pour le moins variable des lieux, il ne faut pas longtemps pour comprendre que tout va bien se passer, la guitare est bien au même plan que les autres (souvent elle est sous-mixée), et comme les musiciens semblent en forme tout ne peut se passer qu'à la perfection. Le groupe va évidemment appuyer sa set-list sur l'album sorti il y a juste 3 mois, et également sur le 45T qui l'avait précédé, et on peut sentir de petites variations, on n'est pas du tout dans le copier-coller de l'album, et comme tous les instruments ont droit à un traitement équitable, en matière de niveau sonore, l'ampleur des morceaux est assez impressionnante ce soir. Comme d'habitude, les musiciens sont assez statiques - il faut dire également que la scène ne permet guère de mouvements-, seul le chanteur dispose d'un peu de latitude pour accompagner ses textes de gestes en lien, et si les transitions constituent encore des instants de flottement, scéniquement parlant, et en termes de gestion vis-à-vis du public, cela reste anecdotique. On a droit à deux morceaux encore inédits, un envision en deux parties bien distinctes quoique aussi intéressantes l'une que l'autre, et un alarm bien pêchu, mais il faut avouer qu'il n'y a pas de moment de faiblesse dans cette prestation, même la gestion de la chute du Korg sur at ease se fait sans interruption du titre, et les habituels unity ou run away n'ont rien perdu de leur fougue, les spectateurs massés devant la scène appréciant la prestation sans se lancer dans un pogo échevelé, on sent que les organismes sont fatigués, et qu'il  y a plus d'attention que d'activité ce soir. Le groupe profite à plein des trois quarts d'heure qui lui sont accordés, en allant jusqu'au bout après un crazy monkeys endiablé, sur lequel le chanteur s'offre le luxe de descendre dans la fosse (la scène est ici très haute, et y remonter est quasi impossible...), là encore sans violence aucune, on est entre amis, et lorsque les lumières se rallument on constate que le groupe ne se repose pas sur ses lauriers, et continue à devenir toujours plus excitant, concert après concert : il ne faudra pas être en retard pour la soirée de début février au Gibus avec les Angelic Upstarts et Wunderbach !

Set-list :

  1. parted minds
  2. electric sheep
  3. cup of tea
  4. envision
  5. at ease
  6. unity
  7. alarm
  8. twenty seven
  9. run away
  10. daddy's gone mad
  11. death row
  12. crazy monkeys

 

La soirée continue avec un trio nommé Nude, en formation guitare-basse-batterie, qui se présente comme faisant du "rock asymétrique post-punk", ce qui se traduit par des morceaux longs, sans doute expérimentaux, mais qui doivent prendre un autre sens quand la formation est au complet (le groupe est plutôt habitué à jouer à 4 ou 5...). Je dois avouer ne pas être transcendé par le premier titre, le deuxième me voit jeter un œil à l'heure, et comme le troisième part sur les mêmes bases, on décide de ne pas insister, on laisse les spectateurs à qui cela plaît en profiter à plein, et on se rapproche du bar, avant le dernier groupe à l'affiche.

 

Ce troisième groupe, en provenance du triangle des Bermudes rhônalpin (Ardèche-Lyon-Saint-Étienne), est un quartet à deux guitares, une basse et une batterie, en mode "déguisé mais pas trop",et son approche est pour le moins surprenante : Lady Fitness se présente comme nous offrant "Zumba, push-ups et poésie", cela donne des morceaux très variés, le néo-métal côtoyant le post-punk ou le rock, ou la pop, ou... En gros, il y a beaucoup de choses dans chaque titre, sans doute trop pour moi d'ailleurs, car s'il y a toujours de bonnes choses, cela est souvent contrebalancé par des parties bien plus difficiles à entendre, sans transition évidemment, et comme on commence à ressentir la fatigue de cette fin de semaine/fin d'année, là non plus on ne s'attarde pas, cela va permettre de rentrer at home pas trop tard, il ne s'agirait pas de commencer les vacances trop épuisé !

 

La suite, ce sera normalement ce samedi soir, pour sans doute le dernier concert de l'année, toujours au Cirque Électrique, avec les Dead Boobs, les Marie Salope et les Garage Lopez.

 
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