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l'ayatollah du rock
14 décembre 2018

[Shame] demi-honte

Date : vendredi 14 décembre 2018

 

C'est vendredi soir, il y a du choix au niveau des concerts, mais cela fait bien longtemps que j'ai pris ma place pour aller à l’Élysée Montmartre, donc j'assume, même si j'ai un petit pincement au cœur en pensant que New Model Army est au même moment au Trabendo...

 

En arrivant après 20h30, on évite la première partie, qui d'après des personnes bien informées m'aurait mis de mauvaise humeur, et on s'installe tranquillement, à proximité de la console son, généralement c'est un bon plan, acoustiquement parlant, et on attend que la tête d'affiche arrive sur scène. Il est 21h pile lorsque les lumières s'éteignent, la foule s'embrase, un public très disparate au demeurant, et les cinq membres de Shame déboulent sur scène, et entament rapidement un morceau que je qualifierai d'énergique, mais pas forcément transcendant. Le groupe est emmené par un chanteur en combinaison (qu'il finira par ouvrir pour terminer le set torse nu), qui est accompagné de deux guitaristes pour le moins posés, d'un batteur loin d'être inoubliable, et d'un bassiste qui passera son temps à courir partout, à faire des sauts périlleux, sans que cela se ressente d'ailleurs dans les morceaux, y compris lorsqu'on voit qu'il ne joue plus de sa quatre cordes. Ah oui, ce bassiste est également chargé des chœurs, et s'en tire avec les honneurs. Je suis venu là par le bouche à oreille, je n'ai rien écouté des enregistrements du quintet londonien, et ai un a priori favorable qui s'effrite au fil des minutes, car le deuxième titre ne me met pas non plus sur le cul, il faut attendre le troisième morceau, une nouveauté selon le chanteur, pour trouver un intérêt important, j'ai tendance à y voir une influence certaine de Protomartyr, mais je dois avouer que cela ne se ressentira plus vraiment par la suite... Pour faire court, dans les meilleurs moments, j'ai l'impression d'entendre du Red Lorry Yellow Lorry sous speed, on a vu pire mais ce n'est pas non plus le nirvana, quant au reste, avec cette guitare dont le son rappelle furieusement (et malheureusement) U2, et le sentiment global de creux qui émane des morceaux ne va guère se voir infirmer : oui il y a de l'énergie, mais cela ne m'emporte pas le moins du monde, au contraire certains titres sont insupportablement chiants, et comme les simagrées du chanteur finissent rapidement par le rendre antipathique, on attend patiemment que cela s'améliore... ou se termine ! La bonne nouvelle, c'est que le set ne dure guère, puisque tout sera terminé à 22h pile, avec un rappel de deux titres, l'un avec un saxophoniste inintéressant, l'autre - la cerise sur le gâteau - consistant en une reprise du feliz navidad de José Feliciano (je ne connaissais même pas l'original), avec en guise d'accompagnateurs les musiciens de la première partie, et cette reprise ne remonte évidemment pas le niveau global du set. Il paraît que Shame reprend parfois de belle manière le rock lobster des B-52's, je veux bien le croire, mais comme je ne réitérerai pas l'expérience de Shame en concert, je ne le saurai sans doute jamais... Une grosse déception donc, qui doublée de celle de Idles il y a peu, prouve au moins que tout ce qui est anglais et énergique ne vaut pas le coup. Du coup, je regrette vraiment de ne pas avoir choisi le Trabendo...

 

Set-list potentielle :

  1. Dust On Trial
  2. Concrete
  3. Human, For A Minute
  4. One Rizla
  5. Cowboy Supreme
  6. The Lick
  7. Tasteless
  8. Friction
  9. Exhaler
  10. Angie
  11. Lampoon
  12. Gold Hole
  13. Rappel : Donk
  14. Feliz navidad

 

La suite, ce sera probablement la release party de Belmont Witch, ce mercredi aux Instants Chavirés : on ne peut pas finir l'année sur une telle daube !
 
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