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l'ayatollah du rock
30 janvier 2015

[Gonzaï Night] somewhere to go

Date : vendredi 30 janvier 2015

 

Si mardi la Maro avait largement pris le temps avant d'ouvrir ses portes, ce vendredi soir les horaires sont bien mieux respectés, sans doute le fait qu'il y ait trois groupes à l'affiche de cette Gonzaï Night oblige-t-il à démarrer suffisamment tôt pour ne pas risquer de mettre le dernier groupe en difficulté... Autre aspect notable, bien que connu depuis longtemps, Gallon Drunk, qui était le déclencheur de l'achat du billet pour ce soir, ne jouera finalement pas, l'occasion pour une fois de découvrir sur scène la totalité de l'affiche !

Le public prend le temps d'arriver, lorsque Butch McKoy arrive seul sur scène avec sa guitare acoustique il n'y a pas grand monde, ni dans la fosse, ni dans le reste de la salle, mais cela finira par se remplir au fil des minutes, avec un mélange de filles et de barbus, l'imberbe étant quasiment l'anomalie parmi les spectateurs en cette fin de semaine. L'ami Butch, que l'on avait vu sur scène avec son groupe I Love UFO il y a 10 ans au Point FMR (sans d'ailleurs particulièrement apprécier le set), commence par un titre quasiment folk, à la manière de Neil Young pour schématiser, et je commence déjà à avoir des sueurs froides, mais dès le deuxième titre il est rejoint sur scène par un acolyte multi-instrumentiste puisque celui-ci gère une deuxième guitare (électrique, comme Butch qui délaissera l'acoustique jusqu'à la fin du concert), mais également le clavier, et aussi une batterie, autant dire que cela change du tout au tout l'atmosphère qui commençait à s'installer. Le son prend une orientation assez 70's, en mode heavy sans trop en faire, et on se dit que finalement on fait bien de rester là... Sachant que les trois morceaux suivants évoqueront furieusement un Crime and the City Solution au sein duquel Simon Bonney aurait abandonné le micro à Bertrand Cantat, l'influence Noir Désir semblant évidente quoique jamais trop envahissante, vous comprendrez que cette grosse demi-heure d’entame de soirée est une très bonne surprise, qui aura réussi à annuler toutes les préventions que j'aurais pu avoir en arrivant sur place. Bref, rien que pour la première partie, la soirée est déjà réussie !

Le temps de changer la scène, et avec un retard d'une dizaine de minutes c'est le quatuor anglais The Oscillation qui arrive, le trio basse-batterie-guitare étant très largement et finement soutenu par un clavier assorti de bidouillages, et les dissonances que l'on ressent concernent autant le chant que les instrumentations, et semblent ici mixer Magazine (ce n'est pas la première fois que cette référence ressort cette année...) et Sonic Youth, et ce n'est que la première (et bonne) impression... Car par la suite, on se prend à penser par instants à Alien Sex Fiend, aux Gaye Bikers on Acid, à un genre de cold-wave plutôt surchauffée, bref à énormément de bonnes choses qui n'incitent jamais à quitter la salle, même la quête du houblon syndical se fait dans l'urgence, histoire de limiter le temps perdu à s'éloigner de la scène ! Un exemple parmi d'autres est la reprise étonnante, bluffante, d'un jigsaw feeling (Siouxsie and the Banshees) encore plus déstructuré que l'original, si c'est imaginable, et c'est une preuve supplémentaire que ces jeunes ont des références assez pointues... Si il faut émettre un bémol, le dernier titre joué, bien trop psychédélique à mon goût (le groupe cite les Pink Floyd, beurk !), aurait pu atténuer la très bonne impression générale laissée par le groupe, mais qu'on se rassure cela n'est pas le cas, et ces 45 minutes constituent la deuxième couche d'une soirée qui décidément est riche en découvertes intéressantes, et on en oublierait presque la déconvenue que pouvait constituer le changement de programme. Groupe à suivre, il va falloir se pencher sérieusement sur sa discographie dans les semaines à venir...

Avec désormais près d'une vingtaine de minutes de retard sur l'horaire prévisionnel, c'est un autre quatuor, américain celui-là, et sans le moindre clavier (2 guitares-basse-batterie) qui entame son set, Disappears est la tête d'affiche, et on sent une immense ferveur dans la fosse, un poil moins à mesure que l'on se rapproche de la porte de sortie... En effet, si le premier titre, répétitif, agrémenté de petites notes aigrelettes de guitare, est plutôt plaisant, le deuxième laisse le sentiment d'être très semblable au premier, même chose pour le suivant, et ainsi de suite, et si cela n'est pas désagréable, loin de là, cela finit tout de même à force par lasser un poil, surtout après les deux démonstrations de force précédentes. Alors on ne jettera pas le bébé avec l'eau du bain, mais on profitera de l'obscurité pour disparaître, anticipant la fin du set pour regagner ses pénates avec le sentiment d'une soirée très réussie, même si le dernier groupe n'aura pas eu le même impact foudroyant que ses deux prédécesseurs. Mais comme souvent, Gonzaï ne s'est pas trompé sur la programmation, il faudra en reprendre dans l'année !

La suite, c'est pour vendredi prochain, au Trianon, avec le retour des Wampas.

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