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l'ayatollah du rock
6 février 2015

[les Wampas] comme un punk en hiver

Date : vendredi 6 février 2015

 

Le Trianon affiche complet en ce vendredi soir, et il y a pas mal de chercheurs de places de dernière minute qui traînent devant la salle, le concert s'annonce chaud, et si nous n'assistons pas aux prestations des premières parties, c'est que le mode "concert en famille" impose certains sacrifices, l'un des autres étant de rester assis au 2e balcon toute la soirée...

Car on n'a vraiment pas l'habitude (on finira presque par s'y faire...) de rester assis pour un concert des Wampas, qui arrivent sur scène sur l'air de rock'n'roll (Gary Glitter, désormais plus connu pour sa pédophilie que pour son talent musical), avec un Didier qui boite ostensiblement, conséquence d'une chute la veille à Lille, et qui nous préviendra à plusieurs reprises qu'il est trop diminué pour faire ses acrobaties rituelles, et qu'il grimpera au 2e balcon la prochaine fois... Affublé d'un t-shirt bleu pétant "super bitch" sous son perfecto, Didier peut entamer la soirée avec comme un punk en hiver, un titre de saison qui met la barre assez haute, avant de continuer avec des titres issus du dernier album "les wampas font la gueule" (qui constitueront la quasi majorité du set), en alternance avec d'autres morceaux d'origines variées. On l'avait constaté l'an passé à République, les nouveaux titres sont plutôt efficaces, sur disque comme sur scène, et les mouvements de foule dans la fosse ne laissent guère de place au doute : les spectateurs sont heureux, ça pogote gentiment, ça stage-dive (avec plus ou moins de bonheur), ça saute sur - ou depuis la - scène, ça chante à tue-tête, bref c'est la joie, tout simplement, et le public très varié (hommes, femmes, enfants, jeunes, vieux...) est ravi dès le début de la prestation, et ne semblera guère changer d'avis au fil du temps ! En guise de décor, un gigantesque "W" en fond de scène, qui permettra quelques jeux de lumières intéressants, et autour de Didier on retrouve ses musiciens fétiches, qui gèrent le son (aux quelques grattements de guitare de Didier près), la machine est bien rodée, et les morceaux, qu'ils soient rapides ou plus lents, créent la même atmosphère de bacchanale dans la fosse... On disait "bien rodé", cela ne signifie pas quelques petites surprises, comme ces deux roadies bien baraqués qui arborent des t-shirts "ich bin frida" et "ich bin bertha" pendant les lesbiennes bavaroises, et si rimini permet à Didier de retirer enfin son perf', c'est également l'occasion pour les spectateurs de chanter les paroles avec une belle réussite, quoique en avance du groupe.
Pas d'acrobaties au programme, c'est une chose, mais cela n'empêche tout de même pas Didier de se laisser porter sur la foule tout en jouant de la guitare (julie london), et si manu chao semble déchaîner encore un peu plus les passions, c'est peut-être parce qu'on s'y attend et qu'on y prête plus d'attention... Après un rising sur lequel un spectateur se prend un coup de micro sur la tête, après avoir sans doute serré de trop près un Didier qui souffre par séquences, c'est valérie, un exutoire pour Didier puisque la veille c'est sur ce morceau qu'a eu lieu l'accident, mais ce soir tout se passe tranquillement, surtout comparé au qui suit, version officielle des "didier wampas est le roi !" qui descendent des gradins régulièrement à chaque date. Histoire de ne pas faire dans le concert trop pépère, tout de même, Didier s'installe sur une chaise portée par les spectateurs pendant les bottes rouges, mais il assortit ses paroles de nombreux "attention, ma jambe !" ou "aïe, ça fait mal !" qui rendent ce concert encore plus particulier. Phénomène connu, Didier fait monter un enfant sur scène, il l'interroge, mais se retrouve plutôt désarçonné par ses réponses : à la très jacquesmartinesque question "d'où viens-tu ?", le gamin répond "de Thaïlande", et aux questions suivantes "il y a des boulangeries ?" et "il y a des églises ?", c'est via des réponses négatives que Didier ne sait plus où il en est. Alors, à la question ""tu sais quel soir on est ?", le petit d'homme répond du tac au tac "c'est Noël", on sent qu'il a été briefé, à l'insu du chanteur, et c'est parti pour l'incontournable ce soir c'est noël, qui sera suivi d'un puta final sur lequel les spectateurs peuvent admirer une paire de fesses exhibée sur scène, mais pour une fois c'est une fille qui s'est lâchée, et les plus jeunes des spectateurs en resteront un peu gênés jusqu'à ce que les lumières se rallument !
Le groupe a quitté la scène, mais il ne faut guère de temps avant que Didier ne revienne, accompagné d'un Phil à la guitare acoustique, pour un mars 78 très propre, mais l’aquarium tactile qui suit est d'une efficacité toujours aussi redoutable, et le c'est pas moi qui suis trop vieux, votre musique c'est vraiment de la merde ! (quel titre !) s'annonce comme l'un des favoris des futures tournées du groupe... Moment attendu, la scène est envahie par les filles sur où sont les femmes, qui est lié à petite fille pour une furia sympathique, et la soirée se termine, après un revanche rageur, par un for the rock qui clôt les hostilités assez tôt (22h05, après 1h20 de set), trop pour la plupart des spectateurs qui tentent de faire revenir le groupe et éteindre les lumières, mais en vain, il faut se résoudre à quitter la salle, après une prestation comme toujours réussie, et qui à défaut de cabrioles aura permis de bien intégrer les nouveaux titres, et aura également fourni la preuve que chanter dans un groupe peut générer des souffrances mais aussi beaucoup d'empathie de la part des spectateurs !


Set-list :
  1. Comme un punk en hiver
  2. Je voudrais
  3. Les ravers de spezet
  4. C'est l'amour
  5. Marfa
  6. Yeah yeah
  7. Les lesbiennes bavaroises
  8. Rimini
  9. Victoria
  10. Julie london
  11. Manu chao
  12. Le fest-noz d'halloween
  13. Rising
  14. Valérie
  15. La fille du train chenille
  16. Les bottes rouges
  17. Joëlle
  18. Ce soir c'est noël
  19. Puta
  20. Rappel : Mars 78
  21. L’aquarium tactile
  22. C'est pas moi qui suis trop vieux, votre musique c'est vraiment de la merde
  23. Crs
  24. Où sont les femmes / Petite fille
  25. Revanche
  26. For the rock

La suite, ce sera jeudi prochain à la Clef avec Dominic Sonic (seulement en première partie, snif).
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