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l'ayatollah du rock
23 octobre 2014

[Frustration] never be the same

Date : jeudi 23 octobre 2014

 

Jeudi frais, il est temps que les vacances arrivent, la fatigue et l’énervement guettent les plus sereins d’entre nous, mais cela n’empêche pas de se diriger vers la Cigale, qui n’affiche pas complet, mais s’avérera heureusement bien plus remplie que ce que l’on pouvait craindre en entrant dans la salle…

 

Il est 19h20, la première partie se termine quasiment, et les quelques minutes d’écoute de Bosco Delrey ne laissent guère de regrets : le one-man band a bien conservé quelques sonorités blues agréables, toutefois agrémentées de rythmiques plus ou moins dansantes qui doivent être dans l’air du temps, mais empêchent de réellement s’y intéresser. Ce n’est pas que ce soit insupportable, c’est juste de l’ordre de la perte de temps, mais comme cela ne nous empêche pas d’ingurgiter nos bières, on ne s’étendra pas plus sur le sujet.

 

Heureusement, c’est la suite qui nous intéresse au plus haut point, car si on n’espérait plus les voir sur Paris avant 2015, ce sont bien les 5 Frustration qui prennent la scène d’assaut peu après 19h45, dans leur formation habituelle ; et si on a perdu l’habitude de voir les Franciliens en ouverture de soirée, ils vont démontrer très rapidement qu’ils auraient mérité de faire la tête d’affiche. En effet, si la set-list ressemble énormément à ses congénères des prestations de l’année du groupe, on est loin de l’impression de routine, le set est pour le moins carré, et dès l’introductif worries, le ton est donné, c’est fort, c’est costaud, la fosse se remplit rapidement, et si cela ne bouge encore guère, c’est sans doute en prévision de la suite… Qu’il n’y ait pas de quiproquo : les titres vont s’enchaîner, très vite, quasiment sans échange avec les spectateurs, il s’agit de profiter de l’occasion offerte d’une grande scène pour mettre KO une partie du public qui n’aurait pas encore succombé à la musique du groupe ! Alors, après un faux départ de Nicus sur …premises, il n’y aura plus la moindre faute, et dès midlife crisis c’est un énorme pogo qui s’installe devant la scène, et qui ne faiblira que très rarement. À ce propos, on notera le très mauvais geste de votre serviteur qui, lassé des coups de sacs et de coudes de virages non contrôlés, se permettra un très vilain « croche-patte » à l’ancienne sur un malheureux pogoteur, qui ira s’écraser lentement faute de réussir à retrouver son équilibre. C’était lâche, mesquin, M. Rainville aurait directement sorti le rouge, mais j’avais prévenu : j’étais fatigué et énervé… Bref, une réaction stupide, mais sans conséquence, vu qu’on retrouvera plus tard la victime en plein slam pendant la tête d’affiche, preuve qu’il n’y a pas eu de blessure !

La bonne nouvelle, c’est que dès minimal, l’un des titres encore inédits du groupe, on entend enfin la basse, et ça tombe bien car elle est essentielle sur le morceau, la guitare n’entrant en scène que très tardivement, et dès lors, avec une voix également remise à niveau (on n’entendait  pas assez Fabrice sur les deux premiers titres), c’est une bête de guerre qui œuvre devant et pour nous, enquillant classiques puissants (premeditation, assassination, we miss you…) et nouveautés du même acabit (excess, just wanna hide, duties) sans laisser à personne le temps de souffler, la preuve en est avec l’absence de l’habituelle (et plus calme) too many questions, seule manquante à la set-list des derniers mois. Après les débuts hésitants, le son est très bon, l’équilibre entre les instruments est parfait, de la section rythmique à la guitare, sans oublier les claviers, et la présence du chanteur est comme souvent impressionnante, tant au niveau vocal que scénique, car sans en faire des tonnes il attire l’œil et l’oreille, ce qui n’est pas donné à tout le monde… En sus, au lieu des ¾ d’heure prévus, la prestation dépasse les 50 minutes, qui auront une fois de plus abasourdi du monde, et sans aucun doute satisfait la majeure partie des spectateurs, et on se dit qu’après une telle démonstration de force, le groupe qui suit va avoir du mal à atteindre le même niveau !

 

Set-list :

 

  1. Worries
  2. For them no premises
  3. Midlife crisis
  4. Premeditation
  5. Excess
  6. Uncivilized
  7. We miss you
  8. No trouble
  9. Assassination
  10. Just wanna hide
  11. It’s gonna be the same
  12. Angle grinder
  13. Duties
  14. Blind

 

Le temps de se désaltérer, de jeter un œil au merchandising tout en discutant avec des musiciens globalement enchantés, et on retourne (re)tester les Black Lips, un quartet (deux guitares, basse, batterie) qui avait fait une très bonne impression au même endroit il y a 5 ans, et que l’on attend donc avec une certaine bienveillance.  Alors, comme la fois précédente, on assiste à un concert foutraque, où les 4 musiciens se partagent le chant, où on ne sent pas la moindre prise de tête, l’idée est de jouer pour le fun, les rouleaux de papier toilette volent rapidement au-dessus du public, suivis quelques minutes plus tard par des ballons de baudruche… Bon, c’est bien sympa, tout ça, mais qu’est-ce que ça donne, musicalement parlant ? On sent que le groupe a ingurgité plein de bonnes choses, des Ramones aux Undertones, en passant par le Clash dernière mouture, et cela offre une musique plaisante, rythmée… mais qui souffre nettement de la comparaison avec la prestation de Frustration ! Alors on se dit qu’avec une première partie anodine, on se serait bien amusés, mais que ce soir on va lâcher l’affaire, et demeurer sur le bon souvenir d’il y a 5 ans, en attendant que le groupe revienne nous voir à une autre occasion. Un rappel : ce soir, c’était évidemment pour Frustration qu’on était venus, et on ne le regrette vraiment pas !

 

La suite, ce sera dès ce vendredi soir à Mains d’œuvres, avec en test trois duos, dont Rawdog dont on connaît bien la batteuse…

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Commentaires
M
Alors comme ça, tu es serein toi ? et tu serais l'un des plus sereins d'entre nous ...
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