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l'ayatollah du rock
19 octobre 2009

[Little Bob] riot (not in toulouse)

Date : 19 octobre 2009

 

Ca grisonne sec en ce lundi soir à la Boule Noire, qui est heureusement bien garnie en dépit des craintes préliminaires, mais que l'on se rassure : il y a aussi des jeunes dans la salle, qui n'est pas squattée que par des quinquas !

 

Annoncé comme un one-man-band, Jumbo Layer débarque sur scène en duo, avec de fait un percussionniste pour accompagner Gilles Riberolles qui gère le chant, la guitare et toutes les boucles... Le "Rock / Soul / Alternative" annoncé correspond peu ou prou à un blues-rock lorgnant de plus ou moins près du côté de la Nouvelle-Orléans, ce qui est largement appréciable, le seul petit bémol pouvant consister en une certaine répétitivité des titres qui ne se distinguent pas forcément les uns des autres... Sans doute est-ce justement dû à l'omniprésence des boucles, et peut-être que cela s'oublierait avec un troisième homme, mais on n'est pas là pour donner des conseils, c'est une première partie très honnête, et on ne peut pas dire que cela arrive tous les jours !

 

Excellente découverte avec la deuxième première partie, puisque les Parlor Snakes profitent à fond de la demi-heure qui leur est impartie pour se mettre la majorité du public dans la poche ! Il faut dire qu'avec un public très masculin, la plastique de la chanteuse permet d'ouvrir des portes, mais il ne faudrait surtout pas s'en tenir là : la bassiste ne laisse rien au hasard, le guitariste très rock'n'roll est tout aussi carré que le batteur, et le "Indie / Garage / Rock" du quatuor est très abouti, bien rythmé, la voix de la chanteuse évoque parfois celle de Mona Soyoc, et l'ensemble pourrait osciller entre Rodeo Massacre et Long Blondes, si on veut utiliser des références pas trop anciennes... Les morceaux s'enchaînent bien, on n'entend que très peu le clavier dont n'abuse pas la chanteuse, et on constate au final que les spectateurs ont bien accroché à la musique, et ne se sont pas contentés de regarder passivement : avec cette deuxième partie, le public est chaud pour la tête d'affiche !

 

Arrivé sur des chants pas vraiment rock, Little Bob et ses musiciens viennent mettre fin à quatre ans d'absence des scènes parisiennes, et on ne peut pas dire que les 35 ans de carrière du grand petit homme s'entendent ou se voient : pendant plus d'une heure et demie, le "godfather of french rock" va nous insuffler une cure de rock, carré, vivant, avec ses quatre musiciens de très bon niveau (guitare, contrebasse, claviers, batterie), en s'appuyant sur son dernier album comme sur ses plus anciens, et on a du mal à faire la distinction tant ils semblent tous intemporels... La voix du chanteur havrais n'a pas vraiment bougé, et comme d'habitude il cherche à faire participer un maximum le public, que ce soit en le faisant reprendre les chœurs ou en tentant une mini-révolution qui peut faire sourire mais est empreinte d'une totale sincérité ! Après un très bel hommage à Willy De Ville, Bob a raison de noter que la suite du concert doit tourner au pogo ininterrompu, car on réussit à passer à un niveau encore supérieur, avec une énergie folle, à tel point que la pauvre danseuse venue sur un titre passe totalement inaperçue sur la scène, tant la musique fascine tout le monde !

Le rappel n'est que la continuité de ce moment grandiose, avec la présence d'un harmoniciste en sus, et le set s'achève sur une superbe version de lost territories, histoire de rentrer chez soi avec de belles choses plein la tête et les oreilles : un concert de feu, qui n'a fait que s'ajouter à deux très bonnes premières parties, le tout constituant une soirée que certains regretteront amèrement d'avoir ratée !

 

Samedi, direction l'Alhambra avec les Wampas.

 

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