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l'ayatollah du rock
21 septembre 2009

[the Damned] play it at your sister !

Date : 21 septembre 2009

 

Le Batofar est bondé en ce lundi soir de fin d’été, et on constate très rapidement que le public est bien différent de celui d’il y a une grosse année au Gibus : ce soir, pas de parade, nuptiale ou non, ce sont les aficionados qui sont là, la moyenne d’âge est suffisamment élevée pour ne pas craindre le pogo qui tue jusque dans les escaliers, et on regrettera juste le prix des bières, qui rappelle que ce lieu se transforme souvent en boîte, avec les tarifs prohibitifs habituels pour ce genre de lieux de perdition…

 

On passera très rapidement sur les deux premières parties, car si l’horaire indiqué (21h) correspondait peu ou prou à l’ouverture des portes, il ne permettait pas vraiment d’assister à la très courte performance d’Adam Bomb, dans un genre apparemment très Kissien, quant au set des Crossing the Rubicon, on n’avait pas besoin de plus d’un titre pour comprendre que le hardcore hyper-brutal proposé l’était bien trop pour mes petites oreilles…

 

Il faut donc patienter jusqu’à 22h45 pour voir arriver sur scène, après de fausses apparitions, les 5 membres actuels de The Damned : aux 2 membres originaux (Dave Vanian au chant, Captain Sensible à la guitare, qui tâtait de la basse au tout début, qui remonte à 33 ans maintenant…) sont associés un claviériste un peu timbré (Monty Oxymoron, dans le groupe depuis 13 ans), un batteur métronomique sans génie présent depuis 10 ans et un « jeune » bassiste arrivé il y a 5 ans… Et ça démarre fort, avec un wait for the blackout qui augure bien de ce que sera le son du soir, puisque ce titre est issu de l'album "the black album", qui sera très largement mis en valeur avec pas moins de 4 titres au final (dr jeckyll & mister hyde, history of the world, et le premier titre du rappel curtain call), ce qui peut largement expliquer l'omniprésence des claviers tout au long du set, contre lesquels je ne me plaindrai pas, pour une fois, puisque l'exubérant Monty semble toujours borderline et totalement imprévisible pour ses acolytes, à tel point que Captain Sensible exigera carrément de ne pas avoir le moindre retour de claviers ! Dans cette ambiance assez bordélique, très punk à vrai dire (il manque la Valstar, que Sensible dégustait pourtant au Club Dunois il y a quelques années...), les titres historiques issus du premier album "damned damned damned" sont nombreux (un neat neat neat de très haute volée, l'incontournable new rose - premier 45 tours punk de l'histoire ! -, l'incontournable et extraordinaire reprise du i feel alright (1970) des Stooges, sur lequel Dave Vanian oublie quelque peu son attitude de crooner pour se lâcher comme ses comparses), le deuxième album n'est évoqué que le temps de stretcher case, le tout dernier opus "so, who's paranoid ?" est l'occasion de présenter under the wheels qui rappelle nettement la période du début des 80's, et un ignite sur lequel le clavier finit tout de même par insupporter permet de ne pas oublier "strawberries"... On a même droit à une très gothique version-reprise de eloise (Barry Ryan), qui permet de comprendre pourquoi Vanian ne quitte pas ses gants noirs, et pendant ce titre un spectateur en profite pour s'évanouir, même si on doute que cela ait un rapport quelconque... Mais pour ses 30 ans, c'est véritablement "machine gun etiquette" qui est le pivot de la soirée, avec un melody lee complet (avec son intro calme au clavier), une love song toujours aussi énergique, le très attendu i just can't be happy today, un smash it up qui suit une très courte version du wot qui a rempli les caisses du Captain au béret toujours rouge, et un noise noise noise qui clora les 85 minutes en beauté, avec Sensible qui tentera de faire jouer quelques spectateurs montés sur scène pendant que le service d'ordre les vire gentiment... On gardera donc un excellent souvenir de ce concert, même si le son est constamment resté médiocre, alternant énorme basse quasi inaudible et stridences claviériques, car le groupe a donné le sentiment d'être heureux de sa présence à Paris, amusé de jouer sur une péniche parfois tanguante, et aurait sans doute joué un peu plus longtemps s'il lui en avait été offerte l'occasion...

 

Toujours plus ancien avec Pere Ubu dimanche soir à la Maroquinerie !

 

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