[Dimi Dero Inc.] it's not your own business

Date : 13 juillet 2009

Pour une veille de fête nationale, l'idée d'organiser un concert dans un café, mais surtout sur la terrasse du Bar de la Poste vers Belleville est une bonne idée, étant donné la foule qui s'agglutine, et qui n'est pas composée que d'habitués, avec une bonne proportion de voisins qui ne font pas que passer, restant souvent en famille pour assister à la prestation avec un enthousiasme assez évident, ce qui est plutôt rassurant et prouve qu'on a bien fait de venir ici, la qualité présumée du groupe étant ainsi confirmée par ces oreilles jusqu'alors chastes...

Comme souvent, le concert de Dimi Dero Inc. est entamé avec une performance (limitée à 2 titres) de chacun des musiciens du groupe, ce qui permet de confirmer les influences de chacun, entre titres originaux et reprises variées mais toujours de qualité (Johnny Thunders, ou AC/DC pour n'en citer que quelques unes...) ! On notera la présence de l'Australien Jo Meares venu en ami prêter main-forte à l'armada française, et l'utilisation d'une guitare-jouet par le batteur sur whole lotta rosie et highway to hell, pour un résultat loin d'être ridicule, même si les sourires des spectateurs restent présents tout au long des titres... Après ce petit tour de chauffe, le quartet se met en place, et pendant une petite heure va nous proposer ses tout nouveaux morceaux, encore inédits sur scène, et qui font saliver d'avance tant la mise en place est carrée, et le fait est qu'on y retrouve tout ce qu'on peut aimer dans la musique du groupe : des guitares acérées, un rythmique efficace, des sonorités évoquant plein de choses qui font saliver (dans le désordre, et sans exclusive, on citera le Gun Club, Die Haut, PJ Harvey, Bauhaus, un peu de rock australien...), et une présence scénique réelle quoique sans ostentation, le tout semblant vraiment plaire à tous, y compris au pochetron portant un très nauséabond t-shirt bleu-blanc-rouge (labellisé "patriot 732" ) mais dont il n'a sans doute pas compris le sens... Les morceaux s'enchaînent, changeant d'atmosphère au fil des titres, mais la tension ne se relâche jamais, et si l'album est au niveau de cette prestation, il devrait s'arracher dans les bonnes boutiques chez les amateurs de rock franc du collier ! En guise de cadeau d'adieu, on a même droit à un rappel de deux morceaux, incluant une partie du ace of spades, et c'est après près de 2 heures sans interruption que l'on peut retourner vers ses pénates, avec le sentiment d'avoir une fois de plus assisté à une prestation rare, tout en se désolant de voir ce groupe mieux coté à l'étranger qu'en France, ce qui nous empêche de le voir dans des conditions acoustiques satisfaisantes ! Messieurs les programmateurs, un peu d'ambition côté rock ne vous ferait pas de mal !

Mercredi, direction Vienne (Isère) pour une prestation de Sinéad O'Connor...