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l'ayatollah du rock
19 mars 2009

[Buzzcocks] love you more

Date : 19 mars 2009

 

C'est jeudi soir, et le choix est bien simple si vous traînez vers la Villette : soit vous êtes jeunes, et vous vous mettez bien sagement en rang par deux pour aller au Zénith voir les Killers, soit vous avez un peu plus d'expérience et vos pas vous amènent tout près de là, au Trabendo, où on finira par trouver quelques représentants de la population d'âge inférieur à la majorité pompidolienne...

 

Venus de Gothenburg, Suède, les 5 membres de the Sacred Sailors oeuvrent comme pas mal de leurs compatriotes dans un "Rock / Garage / Soul" sacrément bien exécuté, du moins dès qu'on entre dans la salle, car l'étrangeté de l'acoustique fait qu'on avait plutôt peur en entendant les vocalises lorsqu'on était encore dehors, mais fi de ces réticences préliminaires, le groupe envoie le paquet sans fioritures, se limitant via le chanteur à quelques rapides remerciements (en français) et explications lapidaires sur leurs origines, on est loin de l'attitude parfois arrogante des Hives, pour ne citer qu'eux, ici il s'agit de profiter au maximum du temps limité accordé en première partie (une grosse demi-heure, à vue de nez), et le bon gros son rock nettoie bien les esgourdes, sans non plus tomber dans la lourdeur... Finalement, la seule chose qu'on puisse regretter après la prestation du quintet, c'est qu'il n'y ait pas eu plus de monde dans la salle, puisque visiblement une bonne partie du public aura préféré attendre la tête d'affiche dehors... tant pis pour les absents, ils auront eu, pour une fois, tort !

 

La salle est effectivement quasiment pleine lorsque les Buzzcocks arrivent sur scène, en formation mixte comportant deux membres originaux (Steve Diggle et Pete Shelley, qui se partagent le chant et les guitares) et deux (beaucoup) plus jeunes pour la section rythmique, avec un bassiste assez sobre et un batteur qui ne laisse pas sa part aux chiens... Sans refaire toute l'histoire, on se souviendra que le groupe s'est formé en 1976 après un concert des Sex Pistols à Manchester (le même concert qui verra se former Stiff Kittens/Warsaw/Joy Division par la suite...), qu'il fut le premier à s'autoproduire, que son chanteur originel partit bien vite former Magazine, et que le groupe n'aura arrêté que de 1981 à 1989, ne cessant depuis de tourner et de sortir des albums qui, s'ils n'arrivent pas à égaler leurs premières productions, réussissent tout de même à trouver leur public... Ce soir, pas question de nouveautés, ni même de choses récentes, puisque le groupe est sur le "Another Bites Tour", soit l'intégralité des deux premiers albums, avec les morceaux joués dans l'ordre dans lequel ils apparaissent sur les albums... Pendant 1h10, de l'intro de boredom au solo de batterie clôturant late for the train, le quatuor nous prouve que ce sont probablement eux qui ont inventé la notion de "Punk / Pop" ou pop-punk, au travers des 22 titres qui constituent ces pierres angulaires de la musique de l'année 1978... Au passage, au hasard des superbes sixteen, nostalgia ou e.s.p., on note que si Steve Diggle est le plus exubérant et le moins sérieux du groupe, loupant parfois quelques notes, le reste du groupe est lui extrêmement concentré, tout en dégageant une impression de plaisir immense d'être sur scène, ce que le public ressent et rend bien d'ailleurs ! Après quelques secondes d'attente, le groupe revient sur scène pour une petite demi-heure de "surprises", entamées avec le toujours extrêmement énervé orgasm addict, nous amenant jusqu'au final harmony in my head, tout en passant par les incontournables what do i get ou noise annoys, et si le set est assez carré il respire la joie de vivre et de jouer, et la cinquantaine bien tassée des deux membres originaux pourrait donner des sueurs froides à pas mal de plus jeunes groupes, tant l'esprit punk y est présent, les quelques références aux manifestations de l'après-midi ne faisant pas tache dans le set... Une bonne grosse claque donc, et de quoi reprendre du poil de la bête pour ceux qui en manquaient un peu !

 

Ce vendredi, on ira voir Distortions à la Féline...

 

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