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l'ayatollah du rock
10 mars 2009

[Jay Reatard] oh it's such a shame

Date : 10 mars 2009

 

Le Point FMR affiche complet en ce mardi soir, et quand on connaît l'exiguïté des lieux, on se dit que la soirée va laisser peu d'occasions de respirer... ou carrément nous couper le souffle, si ça se trouve ?

 

Venus de Lille, les 4 membres de Crusaders of Love font dans le "Power pop / Punk / Chansons populaires mélodramatiques", ce qui se traduit dans les faits par un mélange entre punk à la Lurkers (par exemple) et rock sixties assaisonné de choeurs, le tout emmené tambour battant par les deux guitaristes bien suivis par la section rythmique... Bien sûr, on pourra toujours objecter que 25 minutes de set, cela fait peu, et que les morceaux ont parfois une légère tendance à se répéter, mais dans l'ensemble il ne faut pas se plaindre, c'est plutôt une bonne première partie à laquelle nous avons eu droit ce soir !

 

Si l'on devait en croire l'accroche du Point FMR, on devrait rencontrer avec Jay Reatard un adepte "de Devo utilisant des synthés new-wave", mais en voyant arriver un trio basse-guitare-batterie, sans aucun clavier, on se dit qu'il y a sans doute eu une légère erreur d'approche, mais que cela ne peut qu'en être meilleur que prévu ! Et effectivement, il ne faut pas beaucoup de temps pour comprendre qu'on va avoir droit à du "Punk / New Wave / Indie" de haut niveau, avec une grosse guitare et un énorme duo basse-batterie, des changements de rythme, de l'énergie à revendre, et surtout une attitude volontaire du groupe qui ne laissera pas un seul instant le silence s'installer, les changements de titres ou d'instruments s'effectuant sous les larsens bien maîtrisés par le trio... A vrai dire, ce trio joue une musique pas forcément en accord avec l'allure des musiciens, car les touffes de cheveux du bassiste (type Buzz Osborne) et du guitariste/chanteur (type "cousin Machin") et la barbe du batteur auraient plutôt fait imaginer un groupe de grunge/stoner, plutôt que ce mélange varié de punk-hardcore-rock qui étonnamment rappelle les meilleurs souvenirs aux adeptes de NoMeansNo... Là encore, on ne peut que se désoler de la durée du set, qui ne dépasse pas les 3/4 d'heure, mais étant donné la qualité de ce set, comment réellement se plaindre de sa durée ?? Et quand on voit le final, avec le chanteur qui vient chercher un spectateur pour lui filer sa guitare, et le bassiste qui vient se jeter dans la fosse (qui ne le retient que très peu...), on comprend mieux les mises en garde venues de loin, et on constate que la prestation des Américains a ce soir été largement au niveau annoncé, et correspond bien à la claque que l'on peut ressentir à l'écoute des CD du groupe...

 

Prochain RDV, sans doute la semaine prochaine avec les Buzzcocks qui jouent les anciens au Trabendo...

 

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