[Sheeduz] keep the power !
Date : 16 septembre 2007
Pendant que Colin McRae joue les Balavoine écossais, et que Santini teste le système de santé chinois, la fête de l'Huma bat son plein à La Courneuve, sous un soleil de plomb qui rend ardue mais exaltante la recherche d'escargots...
Au stand de Paris, il y a une bonne foule lorsque Hepatite X arrive sur scène. On se rend compte d'entrée que le quatuor est devenu trio, mais que cela n'a pas entamé la motivation des jeunes troupes, qui nous offrent un punk rock incisif, fun, très réussi, plein de culot et d'envie ! En une grosse demi-heure, le guitariste prouve que le travail paye, esquissant quelques solos qui n'en sont pas, le batteur a un jeu sérieux et tranquille (c'est de famille...), et la bassiste pourrait bien être une future Charlotte... Le chant est même relativement clair, ce qui n'est pas si évident, et le trio se permet d'inviter un danseur sur un titre, qui permet également à la bassiste de prendre la guitare... Clin d'oeil à l'actualité, le morceau habituellement dédié à Joe Strummer l'est ce soir à Guy Môquet, ce qui ne peut que plaire à la foule ! On n'occultera pas les quelques imperfections inhérentes à la jeunesse du groupe, mais l'ensemble reste tout de même bien carré, ce qui laisse présager un beau futur, si le groupe réussit à durer !
On court jusqu'à la scène Némésis, où les Sheeduz entament tout juste leur set, devant une assistance pour le moins réduite, mais qui se remplira petit à petit, en faisant de nouveaux adeptes, ce qui est déjà ça ! Au milieu des sons de manèges et des fumées de barbecue, les trois donzelles profitent de ce show pour se rôder avant leur périple teuton, et on a par ailleurs en exclusivité deux nouveaux titres encore totalement inédits sur scène, qui s'insèrent sans aucun problème dans le set, preuve qu'il n'y a nulle inflexion dans la musique du groupe : une teinte métal légèrement plus prononcée peut-être, une basse un peu plus présente, et un gros son qui enthousiasme ! En une grosse cinquantaine de minutes, l'essentiel de l'album y passe, et la queue qui se forme immédiatement au stand merchandising ne fait que confirmer tout le bien qu'on peut penser de ce trio, incompréhensiblement toujours sans maison de disques (encore un !)...
On retourne le plus vite possible au stand de Paris, où Lézard vient de commencer son set (bon, on a raté un quart d'heure...), qui n'est pas loin de prendre le contre-pied de la dernière impression (il y a pile 2 ans, à la Java) : à l'époque, le set était à la fois dark et pop (new-wave), ce soir il est bien plus rock'n'roll, à de rares exceptions, et ce côté rentre-dedans fait plaisir à entendre ! On sait que le trio cherche un guitariste-clavier, ce qui permettrait sans doute d'éviter l'utilisation (rare) de l'Ipod, mais la formule actuelle est pour le moins efficace, avec un chant clair, une bonne rythmique basse-batterie et des parties de guitares plutôt excitantes... On pourrait même dire que le dernier morceau, en rappel, n'est pas loin de posséder une urgence quasi-punk, et on attend avec impatience les futurs concerts et les prochains enregistrements...
A suivre, le concert de Frustration à la Loco mercredi soir, puisque le concert de Pravda de mardi à l'Affiche est annulé suite à l'abandon de la salle...