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l'ayatollah du rock
31 mars 2007

[Gomm] (very) good sides

Date : 31 mars 2007

 

Expérience originale ce soir, puisqu'il s'agit de trouver une salle (L'Empreinte), pas loin du bout du monde de la banlieue profonde (Savigny-le-Temple), en compagnie du dernier goaliste historique, afin de retrouver sur place un jeune couple extrême ayant réussi à échapper aux loups cernant son antre... Finalement, ça se fait bien, et on découvre tous une très belle salle, dont la programmation mérite qu'on s'y intéresse d'un peu plus près !

 

Ca démarre sur les chapeaux de roues avec Gomm, dont le post-punk hypnotique séduit largement un public pas nécessairement venu pour eux... S'appuyant largement sur leur dernier album, mais n'hésitant pas à piocher dans le premier, ni à faire dans la reprise (l'habituel mix Blondie/Black Sabbath qui surprend toujours énormément au premier abord, et une reprise plus obscure de My Bloody Valentine), les quatre nous prouvent une fois de plus qu'ils réussissent à continuer de s'améliorer concert après concert, alors qu'on reste soufflé à chaque fois ! Les deux frangins se partagent la basse et les guitares, sans que les échanges d'instruments paraissent téléphonés, Guillaume assure une bonne partie des voix en plus de sa batterie, et Marie prend de plus en plus d'envergure derrière son micro et son clavier : si sa voix est toujours mieux maîtrisée, sa gestuelle prouve qu'elle vit vraiment sa musique, et cela n'étonnera personne qu'elle finisse le concert épuisée... La musique est de plus en plus autonome des références dont on les a affublés à leurs débuts (Wire, pour ne pas les citer), et cette évolution en fait un groupe désormais incontournable de la scène actuelle, qui mériterait une exposition bien meilleure... Peut-être leur participation aux "Femmes s'en mêlent" les aidera-t-elle en ce sens, en tout cas on retournera les voir à la Cigale le 27 avril, histoire de continuer à dévaliser leur stand de merchandising aussi !

 

La majorité du public est venue pour Mademoiselle K, ce qui autorise les Parisiens à une entrée sur scène frisant la mégalomanie (5 minutes de requiem sans personne sur scène, c'est pour le moins gonflé !) sans susciter la moindre réaction hostile... Dès que le quatuor est en place, on sent que la tendance amorcée à la Cigale il y a deux mois ne risque guère de s'inverser : une légère prétention du groupe, et surtout une sale manie, celle de vouloir régulièrement rallonger les morceaux ! Cela implique que des titres qui étaient bien pêchus sur CD et sur scène deviennent longuets, perdent cette urgence qui les habitait, et font perdre une bonne partie de l'intérêt du spectacle... A vrai dire, si on rajoutait un ou deux claviers on se rapprocherait dangereusement du rock progressif, l'instrumental de 10 minutes qu'il faut se tortorer avant le final assez démago n'en étant que l'exemple le plus frappant ! Les deux reprises (Bowie et PJ Harvey) ne changent pas grand chose au destin de la soirée, qui confirme bien les craintes exprimées : à trop vouloir perdre cette spontanéité et cette candeur toute rock'n'roll qui leur collait à la peau à leurs débuts, ils se sont perdus dans un rock très accessible dont ils ne réussissent à s'extirper qu'en passant par la zone prise de tête... Espérons pour eux qu'ils ne sont pas coincés dans ce sens unique mortel !

 

Côté spontanéité, on reverra les TSTG mardi au Klub, et sans doute Mat Firehair (ou Oscar Matzerath ?) mercredi.

 

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