[Gomm] all quiet on the eastern front

Date : 27 avril 2007

Encore une soirée "Les Femmes s'en mêlent", à la Cigale pour l'occasion, avec pas mal de certitudes au départ, et une seule interrogation.

En ce qui concerne les certitudes, la première est confirmée : si Tender Forever a une voix plutôt agréable, c'est bien tout ce qu'on retient de positif chez elle ! Seule devant son synthé et son Mac, elle passe bien plus de temps à tchatcher qu'à jouer ses morceaux minimalistes, et ce son très cheap doit être un concept auquel je suis définitivement rétif... Bref, je ne suis pas resté suffisamment longtemps pour voir son acolyte la rejoindre sur scène, mais à l'écoute des applaudissements il y a un public pour ce genre de choses... bof, pourquoi pas ?

La deuxième certitude est elle aussi validée : décidément, Gomm est grand ! Le quatuor lillois continue à faire des adeptes, en témoignent la part importante du public touchée par les 53 minutes de set... Comme d'habitude, la musique hypnotique (don't take a chance, par exemple) atteint son objectif d'emmener les spectateurs avec elle, la montée sur memories (euh... il y a sûrement erreur dans le titre) atteint son apogée sur le cri de Marie qui prend aux tripes, en fait il ne manque qu'une participation lumineuse du public sur fiction pour atteindre la perfection ! On oscille entre pré-punk et post-punk (à propos, vous pouvez télécharger le n°2 de PPPZine sur www.myspace.com/pppzine  il y a une interview des Gomm !), des influences de krautrock comme de black metal... C'est vraiment entêtant, et il est difficile d'échapper à l'emprise du groupe : même après la troisième partie, c'est it's not easy que l'on se surprend à fredonner... Un seul regret : cela faisait bien longtemps que mon agenda ne s'était retrouvé dépourvu d'une date de concert des Gomm à venir !

Les quatre Anglaises d'Electrelane arrivent avec une grosse réputation (on retrouve une grosse fanbase devant la scène), et aussi plein de on-dits pour les non-initiés : de l'électro-folk ? de la pop sirupeuse ? du jazz à trombone ? En fait, il y a une guitare, une basse, une batterie, et une chanteuse s'occupant à la fois de la seconde guitare et des claviers... et c'est bien là que le bât blesse ! Car si les morceaux totalement ancrés "rock" à deux guitares sont bien vivants, bien réussis, et créent des mouvements de foule bienvenus, c'est plus incertain dans la configuration à clavier... Outre les difficultés congénitales à supporter les sons issus de ces instruments barbares, le principal problème provient de la voix de la chanteuse : elle rappelle Nico dans la façon de chanter, mais en chantant continûment faux, ce qui réussit rapidement à exaspérer une partie des spectateurs... Et pas question de demander à une autre de prendre le relais, c'est encore pire... Alors, mauvaise soirée ou principe de chant difficile à admettre ? En étant gentil, on supposera que ce soir les éléments étaient contre nous, mais il faudra vérifier sur les versions studio...

Prochain RDV géographiquement éloigné, puisque lundi on sera à Perpignan pour une nouvelle soirée LFSM ! Mais dès jeudi ce sera de nouveau Paris avec les Pipettes au Trabendo...