[the Automatic] wake up !

Date : 18 janvier 2007

La Maroquinerie fait encore le plein ce soir, avec une large majorité féminine, et des jeunes, voire très jeunes... on se croirait à un concert de Naast !

Ca commence avec les quatre français de The Clerks, dans une composition classique ou presque, puisqu'aux batteur, bassiste et chanteur/guitariste vient s'adjoindre une guitariste/claviériste qui n'abusera pas trop de ses instruments à touches... Au programme, des bonnes sonorités, un mélange de rock anglais très actuel et de new-wave 80's pas nécessairement désagréable, avec un chanteur qui en profite pour pratiquer une rhinoplastie en douceur grâce à son micro et dont la voix évoquera pour d'aucuns un certain A. Eldritch (je ne suis pas convaincu par cette comparaison), pour un résultat pas forcément convaincant : c'est plutôt bien fait, assez carré, mais ça reste le cul entre deux chaises, et ça manque soit de folitude, soit de rockitude, la bravitude du groupe n'étant pas réellement mise à l'épreuve...

Ca continue avec les Anglais de The Sunshine Underground, qui dans une composition équivalente (un guitariste/percussionniste remplace la guitariste/claviériste précédente) a opté pour un genre de disco/rock qui fait immanquablement penser à Blondie, l'évocation étant encore plus nette quand le quatuor présente un morceau très largement basé sur le heart of glass des Américains... Le batteur ne semble pas apte à changer de rythme, le chanteur est à peine compréhensible, mais finalement ça se laisse écouter, si on n'est pas trop regardant sur l'originalité...

La tête d'affiche de la soirée ? Les Gallois de The Automatic, encore un quatuor masculin, avec un guitariste, un batteur, un chanteur/bassiste et un chanteur/claviériste, qui font dans un rock plus basique mais plus efficace, ne sombrant jamais dans le hard-rock, pouvant évoquer aussi bien Téléphone que Stiff Little Fingers (entre autres...), se contentant de jouer sur la conjonction des riffs et des rythmes, ce qui permet à la fosse de bien bouger... Une reprise des Talking Heads (non, RCF, je ne connais pas le titre) est plutôt bien balancée, une autre de Kenny West (?) est un abominable morceau de rap-rock putassier qu'il vaudrait mieux oublier pour les décennies à venir, mais le reste du set se tient plutôt bien, et c'est une découverte plutôt agréable... qui ne demandera peut-être pas confirmation sur disque, d'ailleurs, mieux vaut rester sur la bonne impression du concert !

RDV dès demain à l'Élysée (c'est de saison) avec les Hushpuppies.