[Meule/Structures] pas convaincu

Date : vendredi 13 octobre 2033

En ce vendredi soir on constate qu'il n'est pas si compliqué de rejoindre le Sub à Vitry pour cette soirée du FestiVal de Marne, vu que le tramway s'arrête à 20 mètres de ses portes, ce qui explique sans doute que l'assistance soit plutôt correcte, on n'est pas complet mais la salle à moitié remplie est bien loin de sonner le vide.

C'est un trio tourangeau qui démarre dès 20h30 : Meule est composé de deux batteurs face à face et d'un guitariste-bidouilleur, le groupe revendique son apparentement à la scène "kraut/garage", et si le public va visiblement largement accrocher et danser devant la scène, je vais pour ma part être bien moins enthousiaste, même s'il me semble que parfois on peut ressentir, provenance oblige sans doute, qu'il y a dans la musique du groupe quelques belles traces de Pneu. Mais globalement c'est bien trop électronique à mon goût, en dépit de quelques parties de guitare de bon aloi, j'estime que le trio n'utilise pas assez la puissance que peut générer la présence de deux batteries, et l'ensemble m'apparaît assez vite plutôt vain et répétitif. Alors, plutôt que de rester grognon devant la scène au milieu des spectateurs enthousiastes, je décide d'appliquer la fameuse maxime "la transe, tu l'aimes ou tu la quittes", et je vais en fond de salle me prendre une bière en attendant que se termine cette heure qui n'est même pas désagréable, mais ne m'émeut pas d'un poil.

C'est plutôt pour tester le deuxième groupe que j'avais fait le voyage, puisque cela fait bien longtemps qu'on me dit le plus grand bien du quatuor amiénois Structures, et le début du concert, sans être totalement extatique, montre un groupe rock qui n'hésite pas à montrer ses aspects sombres, avec un chant bien assumé et des parties de guitares d'une rare efficacité, même si la préposée à la guitar lead préfère sans doute rester un peu en retrait, visuellement parlant, laissant le très chevelu bassiste et le chanteur-guitariste occuper le devant de la scène. Et puis, au fil des minutes, on se rend compte que le son du groupe s'électronise de plus en plus, cela me dérange souvent d'avoir des parties non jouées sur scène, et on n'a pas non plus l'impression que le groupe est là pour tout casser, les morceaux s'enchaînent peu, on a presque le sentiment qu'il s'agit d'une répète avec public, à la limite l'animation provient moins de la scène que de la salle, avec une récurrente proposition de distribution de poppers, et il faudra attendre le dernier titre pour retrouver un semblant d'énergie qui laisse augurer d'un retour sur des bons rails, mais le groupe ayant quitté la scène après trois quarts d'heure de prestation et ne faisant pas mine de revenir, on repart de là avec un sentiment fort d'inachevé, on est loin d'être convaincus par cette soirée, mais le programme de fin d'année est suffisamment dense pour être sûr qu'on va se rattraper rapidement...

La suite, ce sera d'ailleurs la semaine prochaine, avec mardi High Vis au Trabendo puis mercredi les Sisters of Mercy à la Cigale.