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l'ayatollah du rock
24 octobre 2013

[Frustration / Buzzcocks] noise annoys

Date : jeudi 24 octobre 2013

 

Deuxième soirée du festival Europunk à la Cité de la Musique, et atmosphère totalement différente de la veille : en ce jeudi soir, pas de poseurs, pas de costards-cravates, il y a beaucoup de jeunes, que des motivés, et cela se ressentira tout au long de la soirée, la fosse bougeant vraiment beaucoup en permanence !

 

A 20 heures, la salle est encore quasiment vide, mais dix minutes plus tard, lorsque les lumières s’éteignent, la densification accélérée a porté ses fruits, puisqu’on se retrouve bien serrés, et les spectateurs présents ce soir sont en partie venus uniquement pour la première partie (certains quitteront la salle immédiatement après ce set), preuve que Frustration s’est constitué une véritable fan-base, et ce n’est pas la prestation de ce soir qui va ralentir ce processus ! Car les Parisiens, s’ils se tiennent depuis quelques temps à leur set-list fétiche, continuent à ne pas ennuyer le moins du monde, bien au contraire, même (et surtout ?) si on a la sensation de savoir par cœur ce qui va se passer... Bien évidemment, la première surprise consiste en la découverte d’un nouveau bassiste, et si on ne s’était jamais plaint du précédent, qui faisait partie intégrante du quintet, ce soir le jeu plus technique et plus fin du petit nouveau impressionne, tant il offre de possibilités au guitariste de faire varier son jeu, ce dont Nicus ne se prive pas, nous offrant ainsi des versions assez différentes de ce à quoi on s’était habitué. L’acoustique du lieu étant ce qu’elle est, c’est-à-dire frisant la perfection (on en reparlera, plus tard dans la soirée...), ce soir on sent que ce sont les claviers qui mènent le jeu, sans que cela me gène du tout (à force, j’aurais mauvaise grâce à dénigrer l’impact de Fred !), mais cela aussi change de l’habitude. En revanche, pour le reste, rien ne change, ni l’efficacité du chanteur, dans le chant comme dans la gestuelle, ni la précision du batteur, ni surtout et plus généralement la puissance de certains titres (comme toujours, je place uncivilized en tête d’affiche, mais il n’y a rien à jeter, seul peut-être le titre le plus récent est-il encore à faire évoluer), qui génère du mouvement dans la fosse, autant sur les anciens titres (blind, for them no premises) que sur assassination ou midlife crisis. Comme le temps est compté (1h annoncée, avec 2 ou 3 minutes de rab), les enchaînements sont encore plus rapides que d’habitude, la communication est limitée à l’essentiel, mais ce qui importe le plus, c’est qu’une nouvelle démonstration de force a été effectuée ce soir, ce qui explique pourquoi on se précipitera début décembre à la Clef pour en reprendre une dose...

 

Set-list Frustration :

  1. Worries
  2. Around
  3. For them no premises
  4. As they say
  5. Midlife crisis
  6. It’s gonna be the same
  7. Premeditation
  8. Just wanna hide
  9. Uncivilized
  10. We miss you
  11. No trouble
  12. Assassination
  13. Angle grinder
  14. Too many questions
  15. Cos you ran away
  16. Blind
  17. Dying city

 


Après les 20 minutes d’entracte annoncées, les lumières s’éteignent de nouveau, le public, qui semble encore plus dense que pour la première partie, est assurément chaud bouillant, et steve Diggle s’empare du micro pour annoncer (comme le fît d’ailleurs John Lydon la veille) que “viva la revolucion !”, et on le sent déjà d’humeur pour le moins facétieuse... Il y a quatre ans, la venue des Buzzcocks au Trabendo avait été l’occasion d’une belle fête, tant dans la salle (et les oreilles) que sur scène, et on en gardait un véritable bon souvenir. Ce soir, il suffit de quelques secondes de boredom pour envisager le pire : un son exécrable, une bouillie sonore, tous les superlatifs sont utilisables pour décrire ce qui est infligé à nos esgourdes ! La basse semble monolithique, le jeu de batterie est cruellement limité, et la voix de pete Shelley est infiniment moins audible que celle de steve Diggle... Comme en sus, pete Shelley semble se demander ce qu’il fait là, affichant un air grognon tout au long du set, ce ne sont pas les pitreries outrancières de steve Diggle qui vont remonter le niveau ! Et le massacre est tel que l’on a un mal fou à reconnaître des morceaux que l’on a écouté des centaines de fois avec un plaisir éternellement renouvelé, ce qui est un comble. Alors, puisque l’option “retour à la maison” n’est pas envisageable, on décide de tester diverses localisations dans la salle (le son est le même partout), au bar (le son de la retransmission n’est bien sûr pas meilleur), en songeant aux divers amis ayant prévenu que “les buzzcocks, c’était mieux avant !”... Ce qui est dommage, c’est que la set-list (unique sur la tournée, visiblement) est intéressante, avec des titres qu’on aurait adoré écouter dans de bonnes conditions (moving away from the pulsebeat, why she’s a girl from the chainstore par exemple), mais qu’on entend mieux sur les divers pirates existant depuis des décennies. Alors, on attend, on observe le public, déchaîné et totalement heureux, visiblement, et on tente (sans succès) de comprendre.

Après une heure pile (c’est un “spectacle” totalement rodé !), le groupe quitte la scène, se fait désirer, puis revient, et c’est à ce moment que se produit un événement totalement improbable, c’est-à-dire que steve Diggle (oui, ce soir, je lui mets tout sur le dos !) décide de faire chanter le public, il se mue en genre de maître de karaoké, harmony in my head est totalement étirée, métamorphosée, ridiculisée, en un mot anéantie, et ce ne sont pas les morceaux suivent qui suffisent à remonter la pente... On termine ces 80 minutes, ironie involontaire, par oh shit !, ce qui est à mon sens une laconique mais excellente définition du concert... On peut même se demander si, à ce point, un tel sabordage n’est pas intentionnel, une réponse à l’intitulé “punk” du festival, mais sincèrement ce doute n’est qu’une façon de ne pas vouloir jeter le groupe dans les poubelles de l’histoire, tant la déception est immense. Heureusement qu’il y avait une première partie, et pas n’importe laquelle...

 

Set-list Buzzcocks :

  1. Boredom
  2. Fast cars
  3. I don’t mind
  4. Autonomy
  5. Get on our own
  6. Whatever happened to ?
  7. When love turns around
  8. Why she’s a girl from the chainstore
  9. Sick city sometimes
  10. Fiction romance
  11. Moving away from the pulsebeat
  12. Nothing left
  13. Noise annoys
  14. Breakdown
  15. You say you don’t love me
  16. Promises
  17. Love you more
  18. What do I get ?
  19. Rappel : Harmony in my head
  20. Ever fallen in love (with someone you shouldn’t’ve) ?
  21. Orgasm addict
  22. Oh shit !

 

La suite, ce sera ce samedi au Divan du Monde, avec le retour d’Anneke van Giersbergen… autant dire que cela n’a rien à voir avec les deux derniers soirs !

 

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Commentaires
B
Ceci dit, je n'ai pas commenté Frustration, ça nous aurait séparé.... enfin, ce n'est pas mauvais mais la musique hypnotique, à la rigueur, je préfère de l'indus.
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B
J'ai vu les Buzzcocks 7 ou 8 fois, et j'avoue que je suis resté un peu sur ma faim, cette fois-ci. La salle est belle, mais elle ne transpire pas l'esprit rock and roll, et ouais, le son était étrange. Je me suis longtemps demandé si ça venait de moi qui vieillissais, ou la fatigue de fin de semaine après une journée de dure labeur. Je suis donc sorti en me demandant si ça venait de moi, ou si vraiment le concert était un peu pourri. <br /> <br /> Donc un élément de confirmation en lisant ce résumé. <br /> <br /> <br /> <br /> B.
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