[the Pastels / Tenniscoats] livid youth

Date : 7 septembre 2009

Pour fêter la mort de Sim, rien de tel qu'un petit concert, qui nous amène au Point FMR, sis en bord d'un canal qui attire beaucoup de monde qui cherche le frais, mais la salle ne sera au final "que" bien remplie et non archi-comble... on aura apprécié de pouvoir respirer !

Le très anglophone Jesse d Vernon oeuvre à la guitare avec ses deux acolytes français (batterie et contrebasse) dans un groupe nommé Morning Star, qui démarre dans un style pop-rock'n'roll qui ne se démentira pas vraiment au fil du temps... En fait, le "Alternative / Psychédélique / Afro-beat" annoncé fait furieusement songer au c'est la faute à dylan de Bashung, donc aux titres de la période pré-gaby, et pendant une grosse demi-heure pas forcément très variée, le chanteur invite les spectateurs à entrer dans son univers assez peu moderne, pas désagréable du tout mais qui en fin de compte ne laisse pas un souvenir impérissable : une première partie honnête, qui permet de constater que le public français est toujours aussi handicapé lorsqu'il s'agit de garder le rythme, mais sans rien de plus !

Soit disant à l'origine de carrière aussi variées que celles de Belle & Sebastian ou Nirvana, les Écossais de the Pastels partagent l'affiche et la scène avec le duo Japonais de Tenniscoats, ce qui donne en tout 6 musiciens sur scène, et offre de belles possibilités soniques... 3 guitares, une batterie, une basse, il y a de quoi faire, mais quand on sait que le guitariste japonais échange parfois son instrument contre une clarinette, et que la chanteuse japonaise officie au choix au melodica ou au piano électrique, on se dit que le "Autre / Pop / Indie" très orienté "noisy" des Pastels risque de disparaître au profit de la pop des Tokyoïtes... En effet, on peut reconnaître l'influence sur les Jesus & Mary Chain de temps à autre (et pas que sur la reprise du about you dudit groupe), spécifiquement dans la voix du chanteur, mais dès que la nippone prend le dessus, on a tendance à se retrouver aussi interdit que dans "lost in translation", avec une pop-karaoké qui peut faire rire plutôt que pleurer, la voix de la chanteuse rappelant la façon de chanter de Deerhoof, sans l'accompagnement musical derrière... Bien sûr, certains titres sont chantés par la batteuse, et on se retrouve plutôt dans l'univers des Cranes d'Alison Shaw, mais globalement tout cela manque un peu de vigueur, et on se surprend à consulter sa montre bien plus tôt que prévu ! Rappels compris (dont un final d'une lenteur incommensurable !), on retiendra au mieux 5 titres dans un set de 75 minutes, ce qui est plutôt léger pour le concert d'un groupe fondateur d'une scène... Les expérimentations, c'est sympa, mais parfois les valeurs sûres permettent de passer de bien meilleures soirées !

Après la fête de l'Huma, on se retrouvera au Batofar avec les Damned.