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l'ayatollah du rock
19 mai 2009

[Youpi Youpi Yeah] civilized men

Date : 19 mai 2009

 

Bon, une fois de plus, la question se pose : mais où sont donc les rockers parisiens ? Car si on va estimer à une cinquantaine le total de spectateurs présents ce soir à la Mécanique Ondulatoire (la jauge est large...), on peut s'interroger sur les concerts qui ont pu empêcher les absents de se déplacer jusqu'ici... perso, je ne vois pas, mais enfin, il doit bien y avoir une explication rationnelle à cette désaffection, qui aura empêché la grande foule d'assister à une formidable soirée !

 

Cela faisait deux ans qu'on n'avait pas eu de nouvelles des Youpi Youpi Yeah, ce soir est donc l'occasion de vérifier que l'impression géante qu'on avait conservée des deux concerts de 2007 n'est pas retombée comme un soufflé... Emmenés par un Joe Hell à la voix toujours aussi reconnaissable et aux textes toujours dans un français dépassant de loin les onomatopées constituant la majorité des paroles rock courantes, et à la présence scénique étonnante, sachant qu'il en fait assez peu, se contentant de vivre ses textes, les 5 musiciens définissent une sorte de passerelle entre Die Haut et les Stooges, cette dernière référence tenant sûrement à la saxophoniste... Le background de chacun des membres du groupe est assez impressionnant, indépendamment du chant d'Oberkampf, ce qui explique un savoir-faire qui paraît aisé, et permet de faire du gros son, de type "Expérimentale / Indie / Rock", sans pour autant casser les tympans, avec une basse métronomique qu'on sent bien sans assourdir le reste, à savoir les deux guitares et la batterie de Dimi Déro, très décontracté derrière ses fûts... Le seul point noir du set concerne sa brièveté, puisqu'il ne dure que 30 minutes, mais on espère bien se rattraper bientôt, sur scène ou sur support enregistré... on peut rêver, non ?

 

Changement de plateau minimal, puisque le trio qui suit conserve le même batteur, ce qui est rassurant car Dimi Déro, au fil de ses diverses collaborations, a tendance à pratiquer le sans-faute... Ce soir encore, au sein du Tex Napalm Trio, il se met au diapason du leader-chanteur-guitariste allemand et du bassiste échappé du Jerry Spider Gang pour fournir un énorme son (là, les ORL peuvent avoir du boulot !), l'idée de "Garage / Rock / Expérimentale" ne représentant que très partiellement cette fusion étonnante entre Gun Club (en moins bayou), Birthday Party (en plus carré), Tom Waits (de temps en temps...) ou encore les Stooges (pour le gros son saturé...)... Bien sûr, l'heure complète de set comporte bien deux ou trois temps plus faibles, ce qui ne signifie d'ailleurs pas mauvais, mais on doit reconnaître que là encore on est assez estomaqué par le trio, qui fait moins dans la finesse que la première partie mais assure tout de même un excellent moment, la participation de la saxophoniste sur un titre marquant encore un peu plus les liens distendus mais réels qui peuvent transparaître entre les deux groupes... Bref, du bon rock garage pour déboucher les oreilles, et on peut repartir avec là aussi la confirmation que la précédente prestation du chanteur teuton il y a deux ans n'était pas qu'un feu de paille... Des soirées comme ça, on en voudrait plus souvent !

 

Dimanche, direction le Klub avec No Tears et (surtout ?) Theatre of Hate.

 

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