[Phoebe Killdeer and The Short Straws] Weather's coming

11 avril 2008

[Phoebe Killdeer and The Short Straws] Weather's coming

Date : 11 avril 2008

Un gros buzz autour de Phoebe Killdeer depuis pas mal de temps, des trémolos dans la voix, dans les photos et dans la plume du Hiboo en chef, autant dire qu'il y a pas mal de pression à l'heure de découvrir ce que vaut vraiment cet album, alors qu'on n'a toujours rien entendu sur, ni de, la donzelle...

A la première écoute, l'impression est plutôt positive, même si on se demande si cela ne part pas un peu dans trop de directions à la fois... Rassurez-vous, une écoute plus attentive dément cette illusion de picorage, et on ressent bien au contraire une unité sans doute partiellement due à la patte de Marc Collin (Nouvelle Vague) à la production, et il faut bien également avouer que la chaleur de la voix de Phoebe n'est pas pour rien dans le succès de la chanteuse...

Tout au long des 37 minutes de l'album (c'est bien, on n'est pas obligé de remplir les CD jusqu'à la gueule, un écrémage pemet d'éviter les albums trop longs !), la voix rauque, chaude et disons-le tout net envoûtante de Phoebe est l'élément central des 11 titres qui le constituent, mais cela ne signifie en rien que les musiques sont accessoires ! Au contraire, on sent que les mélodies ont été ciselées, que la finesse est le principal qualificatif qui peut les décrire, que cela soit dans les morceaux plus rock ou dans ceux qui se reposent plus sur la constitution d'une atmosphère plus ou moins éthérée... Tout à tour, on évolue ainsi entre rock-jazz (pas jazz-rock, hein !), country légère, rockabilly juvénile, souvent ces titres invitent à se remuer l'arrière-train sans pour autant sombrer dans la dance la plus crasse, et si on doit évoquer un nom pour tenter de trouver une comparaison, ce serait sans nul doute celui de Camille qui apparaîtrait : non pas qu'il s'agisse le moins du monde du même univers, mais justement parce que les deux chanteuses ont le mérite de savoir se créer leur propre univers, qu'on pourrait par exemple également comparer à ce qu'était capable de faire Lizzy Mercier Descloux d'un album à l'autre... Un album décalé donc, osicllant entre atmosphères joyeuses et pluvieuses, qui se termine quasiment a cappella, je comprends maintenant pourquoi le Grand Duc en faisait des gorges chaudes : cet album se savoure par petites touches, écoute après écoute, et il me tarde maintenant de voir ce que peut donner le groupe sur scène !

http://phoebekilldeer.com/