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l'ayatollah du rock
1 novembre 2007

[Drop Dead Festival] day 1

Date : 1er novembre 2007

 

On profite de petites vacances pour s'exporter à l'Est, dans un but louable (un festival), et sans doute plus avouable que pour ces compatriotes se vantant à l'hôtel de leurs exploits répétés et tarifés (avec des tarifs "à ne pas dépasser", c'était d'un glauque...)...

La capitale de la République Tchèque reste une superbe ville, mais on sent qu'elle est prise d'assaut par un libéralisme effréné, et la différence est flagrante, un an et demie après la dernière visite sur place : toujours plus de publicités pour tout et partout, des clochards en nombre exponentiel, du sponsoring flambant neuf sur des tramways déglingués, et des énormes 4x4 également... on craint le pire pour les années à venir !

 

Le Drop Dead Festival est un festival punk-gothique organisé par le magazine américain "Drop Dead Magazine" (d'où le nom, si vous suivez bien...), pour la première fois en Europe (vu le succès, cela pourrait bien se renouveler !), avec un public international, bigarré (des punks, des goths, des skins, avec des porteurs de crêtes qui osent le porte-jarretelles, et même un porteur de t-shirt "i love toxic waste", qui aurait fait plaisir à Frank !), et d'une gentillesse extrême, il n'y aura pas la moindre tension tout au long des 4 soirs, et même des échanges très sympathiques !

 

On commence le jeudi soir avec Jellowaste, un one-man-band américain constitué d'un chanteur et d'une bande enregistrée... Officiellement, l'Américain jouerait du "sludge-synth-punk", soit du punk à synthés vaseux, si mon dico ne me trahit pas... Bon, pour être vaseux, ça l'est, et si c'est supportable 5 minutes, la demi-heure est plutôt douloureuse !

 

On enchaîne avec un "vrai" groupe, espagnol celui-là, composé de 4 membres momifiés (enfin, entourés de bandelettes), et qui est censé distiller de une "psycho-punk horror madness"... Si Eyaculacion Post Mortem pratique bien du psycho, assez moyen à vrai dire, la présence d'un clavier en sus des habituelles basse, guitare et batterie est tout à fait incongrue, et laisse un souvenir assez mitigé... Mais bon, avec le psycho, il faut vraiment le faire exprès pour que ce soit très mauvais, et cette petite demi-heure n'est finalement pas si désagréable...

 

Venus de Pologne, les trois De Tazsos font eux dans un psycho-punk très efficace, qui ne donne pas dans la rigolade mais ce n'est pas ce qu'on lui demande ! Sans chichis, avec des morceaux juste assez longs pour faire monter la sauce, ces quasi-inconnus (il y a aussi des spectateurs polonais...) sont la première sensation de la soirée, et on aurait bien aimé que cela dure légèrement plus que ces petites 32 minutes !

 

D'autant que la suite tient du Guignol : après une arrivée sur scène plutôt drôle sous forme de cérémonie de mariage (on a même du riz à lancer sur les mariés, ce qui causera des chutes par la suite d'ailleurs...), il ne se passe plus grand-chose ! Cremaster est allemand, censé jouer du punk, ou du hardcore, ou du nu-jazz (?), en fait il s'agit d'un pseudo punk à la rythmique catastrophique, et dont les morceaux varient du calamiteux au presque passable... De plus, le chanteur est particulièrement bavard et assommant, les enchaînements prennent des plombes, il y a même un slow dans le set (ah, depuis Scorpions, ils ne peuvent vraiment pas s'en empêcher...), bref ces 35 minutes sont hallucinantes de néant !

 

En revanche, avec le même temps imparti, le trio français Joy Disaster fournit une prestation quasi-exceptionnelle : le post-punk hyper énergique du groupe ne connaît pas de faiblesse, va droit au but, et on se demande comment on ne les a pas encore vus par chez nous... A ne pas rater quand ils passeront dans vos contrées !

 

Trio également, mais américain celui-là, pour les Curtains qui officient dans un genre un peu décalé, puisqu'on a en permanence le sentiment de les voir hésiter entre Sex Gang Children et Gun Club ! A vrai dire, les passages hésitants ne sont pas forcément très aboutis, en revanche quand le groupe se focalise sur l'une ou l'autre de ses références c'est plutôt bien fait, il faudra juste à l'avenir que ces hésitations malheureuses cessent, ce qui leur permettra de se faire sans doute un public assidu...

 

Pour remplacer au pied à moitié levé les Miguel and the Living Dead, l'organisatrice Pollina a réussi à faire venir un groupe qui comporte de nombreux fans sur place, ou du moins qui en comptait jusqu'à sa prestation : Frank the Baptist a de beaux déguisements (masques et maquillage), mais c'est à peu près tout ! Après une interminable intro (plus de 5 minutes de délire guitaresque avant que le chanteur daigne se montrer), on s'aperçoit que la suite va être du même tonneau, c'est-à-dire des morceaux bavards, longs, comportant au mieux 10 secondes d'excitation pour 6 minutes d'ennui, avec un chanteur arrogant de surcroît... allez, on se casse, demain il y a une autre soirée, et il est déjà 2 heures du matin...

 

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