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l'ayatollah du rock
23 octobre 2006

[Métal Urbain] ghetto

Date : 23 octobre 2006

 

Qu'ils aient été choisis pour assurer la première partie de ce soir n'étonnera pas grand-monde : les Second Sex sont des fumistes, qui s'accordent assez bien avec les penchants anars très développés de la bande de Débris qui suivra. Malheureusement, la prestation donnée à la Maroquinerie ne restera pas dans les annales, et a même tendance à inverser le courant de sympathie que les quatre (très) jeunes parisiens avaient pu créer avec leurs dernières prestations (Kooks, Wampas, Airwaves Festival...) : à croire qu'ils se sont endormis sur leurs lauriers ! car s'ils savent enfin accorder leurs guitares eux-mêmes, ils ont oublié de travailler leurs musiques, et ce qui ressemblait il y a peu à un mix Bijou/Jam bien énervé et plutôt excitant fait maintenant songer à des Comets sans Bill Haley et sans énergie : un rock'n'roll sans passion, qui n'arrive même plus à exciter les (jeunes, évidemment !) amis présents dans la fosse... Seul le dernier morceau réveillera les ardeurs, mais il sera un peu tard, et on leur conseillera donc de travailler moins leurs postures et leurs dégaines, et plus leurs morceaux !

 

Réussir à remplir (aux 3/4, soyons honnêtes) la Maroquinerie avec une majorité de quadras et quinquas, voilà ce que réussit à faire Métal Urbain, qui continue à présenter son futur nouvel album (le premier, en réalité !), enregistré avec Jello Biafra himself, en alternant avec des classiques écrits ils y a près de 30 ans et qui n'ont guère pris de rides (hystérie connective, panik, crève salope...) ! Car s'ils ont décidé de remonter le groupe il y a moins de trois ans, Eric Débris et Hermann Schwartz ne voulaient pas se contenter de racoler avec leur gloire un peu passée, ils avaient dans l'optique de recréer un groupe, ce qu'ils ont joliment réussi ! Car leur claviériste, qui s'occupe aussi de tous les rythmes, assure énormément... Et que leur deuxième guitariste, Vovot, démontre qu'il vaut bien mieux que ses années dans l'ineffable Komintern Sect (si, si, souvenez-vous des sonia, la crampe ou dans les tribunes...), et compense allègrement le jean-foutisme d'Hermann, qui est d'un zen extrême, et ne se laisse guère démonter par les divers problèmes techniques qui parsèment le set ! On sent dans les nouveaux textes que la fibre anarchiste démange toujours (logotomie, j'irai chier dans ton vomi (pour t'apprendre la poésie), sinistre...), et si le concert est court (moins d'une heure un quart), il est très dense, avec des morceaux de bravoure qui laissent pantois... Une bonne claque de vieux, ça remet les idées en place !

 

Demain, on tente le Konono n°1 au Point Éphémère, ça devrait totalement changer...

 

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