Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
l'ayatollah du rock
15 décembre 2005

[Theo Hakola] il n'y a pas de jolie fille à droite

Date : 15 décembre 2005

 

Bravant toutes les inhibitions prévisibles, nous sommes allés à St-Ouen, aux Mains d'Oeuvres, pour une soirée officiellement sous le signe du folk-rock... étonnant, non ??

 

Le premier morceau de Fruitkey fait illusion : c'est pêchu, la basse est énorme, on n'entend aucun des deux synthés, et la voix du chanteur pose d'autant moins de problème qu'il s'agit d'un instrumental... Mais rapidement, on se retrouve à friser l'horreur : le chanteur chante faux (sans l'assumer comme un certain Didier W.), les synthés oscillent entre soupe Clayderman et Bontempi de M. Orange, la guitare acoustique n'a aucune originalité, et les morceaux ressemblent à du vieux Dylan (très rarement) ou du CSN&Y (le plus souvent) ! Ajoutez à cela la venue d'une amie sur scène pour qu'ils ne soient pas que 5 à s'humilier, une heure toute ronde de concert, et vous imaginez bien que les quelques sonorités intéressantes ne suffisent pas à faire pencher la balance dans le "positif" !!

 

Des questions se posent alors inévitablement pour la suite... Car même s'il est un mythe, Theo Hakola, ce soir accompagné de ses Wobbly Ashes, n'a guère donné des ses nouvelles depuis près de cinq ans... Bien sûr, il a écrit deux romans, mais cet immense artiste du rock hexagonal (quoique américano-scandinave) n'a rien sorti au niveau musical depuis son opéra-rock « la chanson du zorro andalou » !  Reprenant avec lui la section rythmique du groupe précédent, à laquelle s'ajoutent un guitariste et l'indéfectible présence de l'austère violoniste Bénédicte Villain, on est tout de même très vite rassurés : ni l'homme ni le musicien n'ont varié d'un iota ! Le socialisme d'Orwell, la guerre d'Espagne, le consumérisme restent ses chevaux de bataille préférés, et la guitare bien distordue du très classieux et longiligne chanteur reste bien accompagnée par le violon acerbe et la basse lancinante ! Sans remonter à l'époque d'Orchestre Rouge (on en rêve encore !), nous avons tout de même droit à de nombreux morceaux de l'époque Passion Fodder, relookés comme hunger burns en pseudo country, ou bien plus classiques comme little wolf, à des morceaux issus de sa carrière solo, à des morceaux encore inédits (il n'est pas signé par une maison de disques...), et l'heure et demie se termine en apothéose, avec une version exceptionnelle de and bleed that river dry, ce qui amène à un double constat : primo les absents de ce soir ont eu vraiment tort (en plus, il était presque souriant...), et deuxio il ne faut pas laisser tomber dans l'oubli de tels talents !

Eh bien oui, c'était une des grosses claques de cette année 2005 !

 

Avant la fin de l'année, il y aura encore au moins le concert des Hard-Ons accompagnés des Holy Curse, mercredi soir au Point Ephémère !

 

Publicité
Publicité
Commentaires
l'ayatollah du rock
Publicité
Archives
Pages
Derniers commentaires
Newsletter
17 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 92 273
Publicité