[Lydia Lunch] portrait of the minus man

Date : 27 septembre 2005

Bonne cuvée que cette soirée au Divan du Monde, dont le décor en papier mâché n'a finalement surpris que lors de l'entrée dans la salle...

La semaine musicale s'annonce féminine au possible, mais c'est d'un homme que provient la première surprise : Terry Edwards gère seul les 3 premiers morceaux, son saxophone étant le seul instrument visible tandis que les bandes débitent des sons assez intéressants... C'est bien dommage, car il est capable de bien plus de folie que ces ternes morceaux jazz sans flamme !

En revanche, puisqu'il reste pour accompagner la suite du concert, on s'apercevra très vite qu'il est capable de bien mieux, puisqu'il se met immédiatement au diapason du percussionniste et du guitariste à bottleneck de la "witch queen" du soir, Lydia Lunch. Comme il y a quelques mois au Glaz'Art, on sent qu'elle n'est pas là pour rigoler, mais bien en mission, ses textes étant sans ambiguïté aucune d'un féminisme farouche et d'une noirceur totale !

La musique est plutôt jazzy au départ, mais plutôt dans une version urbaine voire cinématographique à la Barry Adamson, cela tourne parfois à l'incantation vaudou, le sentiment d'oppression étant la conséquence de l'entêtante répétitivité du flow de la dame, à tel point qu'on finit par oublier qu'une partie de la musique est elle-aussi sur bandes... Au regret de certains, le dernier album est omniprésent, et surtout les morceaux "historiques" sont absents, mais il faut bien avouer que le concert en garde une unité qui ne paraît pas si évidente à l'écoute de « smoke in the shadows » ! La plus grande déception provient de la durée du concert, 1h15 tout mouillé, mais cela ne gâche pas le plaisir de la soirée !!

Avant le concert de France Cartigny jeudi, place dès demain au retour de Spatz et Mona Soyoc à la Locomotive : Kas Product is back !!