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l'ayatollah du rock
11 novembre 2022

[Frustration 20 ans] le (premier) grand soir

Date : vendredi 11 novembre 2022

 

Ceux qui ont attendu le dernier moment pour prendre leurs places pour la Maroquinerie, en ce vendredi soir, en seront pour leurs frais : c'est complet depuis plusieurs jours, il faut dire que pour leur 20e anniversaires les Frustrés ont mis le paquet, avec deux belles soirées (oui, demain soir on revient au même endroit) pour fêter dignement ce cap...

 

Il ne faut vraiment pas être en retard, car les Warum Joe entament leur set à 19h45 pétantes, et comme il est rare de pouvoir voir le groupe dans de bonnes conditions acoustiques, il est hors de question d'en rater une miette ! Le sextet (Hervé absent, c'est son habituelle suppléante qui est derrière les machines) démarre fort avec sang famille, et on s'aperçoit tout de suite que le son est excellent, puisque les paroles sont intégralement audibles et compréhensibles, que les deux guitares sont puissantes et aiguës à souhait, et qu'on entend très bien également la basse et les deux machines/claviers, autant dire qu'on est presque comme à la maison, d'autant que la foule n'a pas encore complètement rempli la fosse, ce qui laisse encore un peu de temps à l'aise - cela ne durera guère... Pascal et ses comparses, extrêmement à l'aise sur scène, enchaînent les titres, sans aucun souci technique (c'est presque une anomalie), et si l'on n'est pas forcément surpris de la set-list (pas de morceau de moins de vingt ans, ce soir), on apprécie toujours autant de retrouver en version live les hymnes préhistoriques (bogota, datcha, peste noire) qui ne déparent pas au milieu des autres incontournables un poil plus récents (carpates show, bloody mary, mauser fucker), mais on a quand même droit à une rareté, puisque casablanca (dédié à Fabrice de Frustration, qui apprécie l'offrande à sa juste valeur), ou à des morceaux qui me tiennent beaucoup à cœur, tels ce respublica (qui perd son bébé joufflu en cours de route) toujours d'actualité ou le camionneur qui ne perd pas d'efficacité après 38 ans de route. Les choses se passent tellement bien (et la ferveur du public est réelle, ce qui doit aussi aider) que le groupe interprète l'intégralité des morceaux de sa set-list prévisionnelle (il en met toujours bien plus que le temps qui lui est accordé), perturbant un brin Pascal qui est prêt à entamer la reprise de l'aigle noir (Barbara) alors qu'il y a encore suffisamment de temps pour insérer peste noire... Au final, le groupe aurait même peut-être pu rajouter encore un titre, les 45 minutes n'ayant pas été atteintes, dans tous les cas c'était un plaisir immense de revoir le groupe (presque 3 ans que je ne l'avais pas vu sur scène !), en espérant pouvoir renouveler l'expérience dans d'aussi bonnes conditions dans un délai raisonnable...

 

 

Set-list :

  1. sang famille
  2. le camionneur
  3. tchang
  4. bogota
  5. carpates show
  6. love me tendo
  7. loto critique
  8. gesellschaft
  9. respublica
  10. bloody mary
  11. casablanca
  12. mauser fucker
  13. peine totale
  14. datcha
  15. idi amin
  16. peste noire
  17. l'aigle noir

 

 

Le temps de changer le plateau, et c'est un quintet australien qui se pointe, précédé d'une excellente réputation, mais très vite je vais me rendre compte que ce que produit EXEK est loin de me convaincre et de correspondre à mes espoirs. En effet, d'entrée de jeu le constate que le chanteur peu charismatique (ça arrive) n'impose pas grand chose, tandis que ses comparses (guitare/basse/batterie/clavier) mitonnent ce qui se veut un genre de post-punk/krautrock, et qui selon moi correspond à des chutes de studio de "metal box" (PIL) qui correspondrait à des titres inaboutis et avec peu d'intérêt : le son et l'atmosphère correspondent beaucoup avec le morceau de bravoure du trio Wobble/Lydon/Levene, mais avec plus de quarante années de retard, et cela tombe à côté. On essaie un titre, puis un deuxième, mais comme l'acharnement thérapeutique n'est pas mon fort, on remonte respirer un peu à l'étage avant de retrouver la tête d'affiche, car vu la densité de population dans la salle il va falloir être costaud !

 

Car les spectateurs ont bien suivi les informations distillées par Frustration avant la soirée : le quintet parisien fête ses 20 ans avec deux soirées consécutives à la Maro, avec deux set-lists totalement différentes, autant dire que ceux qui n'assisteront qu'à l'une des deux soirées auront des regrets, alors on s'installe juste en face de la scène, et le groupe démarre fort, avec un worries qui électrise déjà la fosse, et cela ne va guère baisser d'intensité par la suite, vu que la set-list pioche dans toutes les époques du groupe, avec adrenaline qui débarque très rapidement, puis ensuite cela continue sur le même rythme effréné, les seuls moments de respiration correspondant à des interventions des musiciens (plus ou moins abrégées suivant l'humeur de Fabrice...). Comme les groupes précédents, Frustration bénéficie d'un son excellent, si on veut pinailler on pourrait remarquer que de temps à autres on n'entend pas assez les parties de Junior (oui, une fois de plus je réclame des claviers audibles !), mais c'est totalement anecdotique, d'autant que le public fait lui aussi sa part pour créer une ambiance sonique impressionnante en permanence. Ce genre de prestation permet de redécouvrir des morceaux qu'on n'avait pas entendus sur scène depuis plusieurs années (je n'avais pas non plus vu le groupe depuis septembre 2021), tels angle grinder ou your body, et cela fait plaisir de voir que le public déchaîné est à l'unisson d'un groupe qui n'en garde pas sous la pédale, Nicus (guitare) et Pat (basse) sont à fond, Pat terminera même la soirée dans la fosse, et le métronomique Mark derrière ses fûts semble capable de jouer pendant des heures sans perdre un seul temps. On a droit à un nowadays que pas grand monde ne doit connaître, et on apprécie LE morceau en français (le grand soir), mais il est difficile de faire ressortir un morceau plus qu'un autre, au vu de la qualité d'ensemble de cette prestation... Au bout de 55 minutes, le groupe rejoint les loges, mais c'est pour de faux, il va nécessairement y avoir un rappel, et cela ne manque pas, et on est sacrément gâtés, puisque le trio we have some.../holocaust (quelle reprise de Crisis !)/blind achève les derniers récalcitrants, pour boucler en 65 minutes une première partie d'anniversaire qui laisse beaucoup d'espoirs pour la seconde, puisqu'en regardant ce qui n'a pas été joué ce soir, on se dit que le samedi pourrait bien être encore plus jouissif que le vendredi...

Set-list :

  1. worries
  2. adrenaline
  3. we miss you
  4. no trouble
  5. for them no premises
  6. when does a banknote start to burn
  7. it's gonna be the same
  8. uncivilized
  9. angle grinder
  10. pepper spray
  11. le grand soir
  12. excess
  13. some friends
  14. nowadays
  15. your body
  16. Rappel : we have some...
  17. holocaust
  18. blind

 

La suite, c'est donc dès ce samedi, même motif même punition, toujours avec Frustration et comme invités du soir Ambassade et Bracco.

 

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