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l'ayatollah du rock
20 mai 2023

[Mick Harvey/JP Shilo/Sometimes With Others/Amanda Acevedo] guère fantasmagorique...

Date : samedi 20 mai 2023

 

Parfois, on regrette de faire confiance aux informations qu'on peut trouver sur internet. Par exemple, en ce samedi soir, on s'aperçoit que le concert a déjà commencé lorsqu'on arrive au Petit Bain, ce qui est un poil énervant puisqu'on avait fait attention aux horaires annoncés...

 

On arrive donc dans une salle à moitié pleine (ou à moitié vide, ça dépend de votre humeur), avec sur la scène Mick Harvey derrière son orgue, JP Shilo avec sa guitare, un contrebassiste échappé, comme sa consœur qui viendra donner de la voix et de la guitare, du groupe berlinois Sometimes With Others, et un batteur qui s'avérera très vite avoir un jeu très jazzy, mais lors de cette première partie de soirée on va avoir droit à des morceaux des uns et des autres, pour des ressentis plutôt positifs tout au long de ces trois quarts d'heures. On n'en est pas forcément surpris, car JP Shilo et Mick Harvey sont australiens, on se souvient qu'ils étaient de la soirée hommage à Rowland s. Howard d'il y a trois ans à la Maroquinerie, et on retrouve donc avec plaisir ces sonorités qui évoquent ici Hugo Race, là Birthday Party (particulièrement lorsque JP se met à torturer sa guitare), autant dire que je suis dans ma zone de confort, et si elle varie un peu sur les morceaux de Sometimes With Others, c'est pour se rapprocher par instants de PJ Harvey (la voix de la chanteuse y est pour beaucoup), bref tout cela est d'assez bon goût. On est un peu plus surpris de voir arriver une autre chanteuse, Amanda Acevedo, qui nous semble bien trop minauder sur scène, mais on comprend mieux lorsqu'elle se met à chanter, car elle possède une tonalité remarquable, et même si on a du mal à reconnaître le love is a battlefield de Pat Benatar, c'est bien parce que le morceau a été entièrement repensé, comme a dû l'être le phantasmagoria in two de Tim Buckley...

Pourtant, après l'interruption d'un quart d'heure, si une partie des spectateurs s'attend à voir la même qualité descendre des enceintes, certains espérant même que le ton se durcisse, je dois avouer que toute la deuxième partie est une longue déception, tant elle me laisse l'impression que chacun des musiciens a conservé pour cette partie les titres les plus mous de son répertoire, avec une présence pénible de l'orgue de Mick, parfois on frôle l'easy listening, et même les envolées de guitare de JP ne suffisent plus à cacher la misère... Bien sûr, je n'en étais pas à espérer entendre de quoi pogoter ou au moins voir s'agiter la fosse, mais de là à presque s'ennuyer, c'est pour le moins décevant. Heureusement, le dernier titre (du Sometimes With Others), et le rappel (inauguré par une reprise honnête du bonnie & clyde de Gainsbourg) rattrapent un peu le coup, mais quand les lumières se rallument je n’ai guère envie de traîner, ni de m’attarder du côté du merch' : t'as voulu voir Mick, t'as vu Mick, et maintenant au dodo !

 

On se repose donc quelques jours, avant d'enchaîner Girls in Synthesis jeudi à l'International puis Cloud Nothings vendredi au Petit Bain.

 
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